La Coordination des Association de la société civile et de Défense des droits de l’Homme CASCIDHO, a fait un point de presse ce 28 février 2022 à son siège. Le Comité Directeur National a axé sa communication par rapport aux évènements tragiques d’Abéché et de SANDANA. Son coordonnateur M. Mahamat Digadimbaye note que CASCIDHO à condamner avec fermeté et rigueur ces actes odieux. Reportage !
Par rapport à la tension sociale légitime des populations, du fait des conflits communautaires à Abéché et Sandana, la CASCIDHO appelle le gouvernement d’instruire les commissions d’enquête judiciaire à rendre publique, en urgence, leurs rapports et de procéder aux jugements des acteurs, co-auteurs et ou les complices. Selon M. Mahamat Digadimbaye, coordonnateur des Association de la société civile et de Défense des droits de l’Homme, son organisation observe avec regret la montée en puissance du communautarisme et du repli identitaire ce dernier temps au Tchad. Il signifie que ce comportement peu orthodoxe sape les principes sacro-saints de l’unité nationale, de la cohésion sociale et les valeurs républicaines du vivre ensemble dans une même Nation. « Aujourd’hui, sur les médias, les réseaux sociaux, les communications de certains acteurs politiques et sociaux et même d’une certaine intelligentsia, incite à la haine. Des déclarations dangereuses et incendiaires incitent à la discrimination, à la violence et à l’hostilité entre les Tchadiens », constate le coordonnateur de la CASCIDHO. A son avis, ce sont des calculs politiques malsains et égoïstes qu’on rêve malheureusement. M. Mahamat Digadimbaye affirme que de tels comportements basés sur des fibres ethniques et religieuses risquent de conduire à l’explosion du Tchad. « Oui, le sang tchadien a coulé à cause de l’injustice, de l’impunité et du népotisme. Il est également temps, que le sang tchadien ne coule plus à cause des conflits intercommunautaires », confie-t-il.
Le coordonnateur de la CASCIDHO estime que ceux qui entretiennent de comportements haineux sur les Réseaux sociaux doivent changer positivement et valoir plutôt les valeurs républicaines. Car un Tchad développé est tributaire de l’unité nationale et de la démocratie. « Nous interpellons le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités pour réguler l’utilisation des réseaux sociaux. Car, nous assistons à une dérive grave et inquiétante de l’exploitation de cet outil au service du mal », lance M. Mahamat Digadimbaye. Il évoque que les tchadiens doivent plutôt se mobiliser pour participer au Dialogue National Inclusif. A son avis, les préoccupations actuelles des Tchadiens doivent converger sur l’organisation la réussite de ces assises. Pour lui, nous devons être vigilants dans cette phase décisive de l’histoire de notre pays. Tout ce que les tchadiens doivent faire, c’est d’éviter de contribuer l’échec du Dialogue National Inclusif en multipliant les campagnes de haine et de division, souligne la CASCIDHO. « Dans notre marche irréversible vers la tenue du Dialogue National Inclusif, acteurs politiques, sociétés civiles et médias, nous avons cette responsabilité historique de promouvoir l’unité nationale, la paix et la stabilité. Nous devons être fermes contre les artisans de la division et les ennemis de la paix au Tchad », lance M. Mahamat Digadimbaye. Il déclare que c’est ensemble, qu’on pourra éteindre l’incendie de la haine.
Moyalbaye Nadjasna