L’ancien numéro 2 de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR) de Saleh Kebzabo, le Pr Avocksouma Djona Atchenemou vient d’adhérer au parti « Les démocrates », un parti d’opposition. Le Pr Avocksouma a lui-même annoncé ce samedi à la presse, à l’occasion de la cérémonie d’adhésion. Reportage.
Les rumeurs ont couru pendant des mois, mais c’est désormais fait. Le Pr Avocksouma Djona qui avait démissionné de son ancien parti l’UNDR le 30 juillet dernier, parce que cette formation politique, selon lui, a décidé de soutenir le Conseil militaire de transition (CMT). Le chercheur et l’homme politique estime que le revirement de son ancienne formation politique est contraire à son idéologie et décide de le quitter. Depuis son départ du parti de la calebasse, en juillet dernier, beaucoup de bruits font échos de la création d’un autre parti politique. Mais après une âpre négociation avec les responsables du parti « Les Démocrates », il a enfin annoncé son adhésion à ce parti à la presse ce samedi 11 décembre.
Le Pr Avocksouma Djona Atchenemou affirme qu’il avait promis de poursuivre son combat pour les Tchadiens. « J’adhère aujourd’hui au parti « Les Démocrates », officiellement en activité depuis le 11 novembre dernier, pour me consacrer à la lutte politique dans mon pays et auprès des miens. Je veux dire le peuple tchadien », a déclaré l’homme politique. Il promet de consacrer auprès de ses compatriotes qui aiment le Tchad, le restant de sa vie dans ce combat politique palpitant. Le Pr dit qu’il est en phase avec le programme politique et les statuts de sa nouvelle formation politique qu’il s’engage à les respecter dans toute leur rigueur. « Je remercie du fond du cœur le président national Monsieur René Koumengdi Seni, tous les membres du Bureau exécutif et les militants pour m’avoir intégré parmi eux », ajoute-t-il avec beaucoup d’humilité.
Au sujet de la situation, le Pr Avocksouma Djona Atchenemou soutient qu’en 31 ans, le pays a reculé sur tous les plans. Selon lui, le défunt président Idriss Deby a laissé un pays exsangue. Et devant une telle situation, à son avis, il n’y a pas d’autres choix que de militer pour un Tchad meilleur. « En s’engageant en politique, on fait don de sa personne pour assurer le meilleur pour la population », précise le Pr. Le chercheur qui était aussi ministre sous le défunt président Idriss Deby dit qu’un homme d’État doit veiller sur les intérêts de son peuple, mais il regrette que le défunt ne l’a pas fait. À son avis, Idriss Deby Itno avait misé sur la France pour se maintenir au pouvoir. En égrainant l’héritage sombre laissé derrière, l’homme politique ajoute qu’Idriss Deby s’était investi à protéger les acquis de sa famille et de ses proches.
Le désormais membre du parti « Les Démocrates » estime qu’en 31 ans, le peuple a été régenté par le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), le parti du défunt président au seul profit des intérêts des amis politiques et du clan présidentiel.
Jules Doukoundjé