En grève depuis le mois de mars, les étudiants de la 3e et 4e promotion de la Faculté de Médecine de l’université d’Abéché menacent de faire passer leur action à la vitesse supérieure. C’est au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi par le comité de crise à N’Djamena.
« C’est notre dernier recours », lance sèchement Hamid Anar Barkaï, membre du comité de crise de la situation des étudiants en Médecine à l’Université Adam Barka d’Abéché, à l’entame de la conférence de presse.
Dans le liminaire, les membres du comité, par la voix de Hamid Anar Barkaï, ont expliqué les raisons qui les ont amenés à faire la grève depuis le 5 mars 2020. « Plusieurs problèmes d'ordre éducatif et des désordres administratifs nous ont poussés à entrer en grève », dit Hamid Anar Barkaï.
D'après le comité de crise, les problèmes sont entre autres : le retard des cours, la fusion des niveaux, le manque crucial des enseignants permanents, le non suivi de stage à l'hôpital provincial d'Abéché, le mauvais accueil réservé aux enseignants missionnaires, etc. Face à ces problèmes, les étudiants ont exigé de meilleurs cadres et meilleures conditions pour eux et leurs enseignants. Mais des négociations entre les étudiants, l’administration et le ministère de l’Enseignement supérieur n’ont pas pu décanter la situation. « Nous demandons à l’administration de nous résoudre en urgence ces problèmes pour mettre fin à cette grève », affirme M. Hamid sinon « nous serons dans l’obligation de passer à la vitesse supérieure », dit-il sur ton ferme.
Rappelons que la faculté des sciences de la santé humaine (FACSSH) d’Abéché est créée le 25 mars 2011. Elle compte deux départements : médecine/chirurgie et science biomédicale/pharmaceutique. Selon le comité de crise, les niveaux 2 et 6 n’existent pas. Ce qui fait qu’à partir de la 5e année, les étudiants sont transférés à la FACSSH de N’Djamena pour finir leur cursus. Mais une note a suspendu le transfèrement.