Condamnation avec sursis des leaders de la société civile, des citoyens commentent

Jui 08, 2022

Au lendemain de la condamnation et de la libération des leaders de la société civile, Wakit Tamma Ialtchad a baladé son micro. Quelques citoyens ont donné leurs impressions. Vox pop.

Koumakoye Assina Lazare, « nous sommes content de leur libération, mais seulement leur condamnation avec sursis ne nous plaît pas. La loi n’est pas respectée pour leur condamnation ».

Noubaissim Christian, secrétaire général de syndicats de travailleurs de secteur pétrolier du Tchad « c’est un sentiment de satisfaction parce qu’ils viennent d’être libérés puisqu’ils sont incarcérés injustement. Leur condamnation est une forfaiture, ils voulaient se laver la face. Chaque tchadien qui dit ce qui ne marche pas sera condamné, c’est dommage, mais la lutte continue ».

Ali Hassan Zakaria,  « de toutes les manières je suis sûr de moi, ils seront totalement libérés. Libérés avec sursis n’est pas une libération, c’est pour ne pas qu’ils parlent après. C’est anormal, je pense que Wakit Tamma ne va pas reste les bras croisés, si la justice lève ce sursis, il vont nous trouver sur leur chemin. Si le PCMT est là, c’est pour gérer la transition, il faut qu’il  gère cette transition dans la transparente de la manière démocratique. Nous voyons que c’est une dictature qui dépasse celle du défunt papa. Il faut qu’il arrête  avec tout cette manœuvre de la dictature. C’est eux qui ont signé l’autorisation de la marche, donc il n’y a pas de raison d’arrêter les leaders de Wakit Tamma et de les juger sans respecter la loi. Ce n’est pas le moment de semer les troubles il faut qu’ils respectent la loi » .

Abdelsalam Hissene Adiko, « Wakit Tamma revendique la souveraineté de la gestion de notre pays, je pense que c’est légitime et la transition devait adhérer à cette idée. Donc, il n’est pas normal de jeter en prison certains, au moment où on parle de dialogue. Je ne sais pas qu’ils vont dialoguer avec qui? Pour moi, le dialogue a besoin de toutes ses filles et ses  fils. Donc durant la transition, la voix du peuple, c’est la voix de Dieu. Prenons l’exemple du Mali comparaison n’est pas raison. Nous n’avons pas un problème particulier avec la France, mais elle reste un partenaire du Tchad ».

Idriss Moussa Hamid, étudiant « selon moi, la transition n’a pas respecté la loi. Nous n’avons pas le droit de parler, si on parle on est ciblé. Certaines choses commises ne reflètent  pas l’image d’un pays en voie de développement. Il faut que les dirigeants respectent les textes de la République pour donner le bon exemple pour que les citoyens respectent à leur tour la loi ».

Propos recueillis par Ousmane Bello Daoudou  

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