Les maîtres communautaires ne supportent plus la manière dont ils sont traités par les autorités en charge de l’Éducation nationale. Ils réclament 3 mois de salaires coupés injustement par le projet PARSET, sans motif. Reportage.
Le bureau exécutif du syndicat des maîtres communautaires du Tchad menace de ne pas regagner les classes, si les autorités ne paient pas les 3 mois de salaire coupés, selon eux, sans motif valable par le projet PARSET. Pour le coordonnateur du bureau exécutif des maîtres communautaires, Balang-Nagué Jonathan la Banque Mondiale (BM) avait ordonné, dans un document, en juillet dernier le paiement par le ministère de l’Éducation nationale et de la promotion civique. Selon lui, dans ce document, il est ordonné un paiement de 6 mois de salaire, mais à leur grande surprise, ils n’ont reçu que 3 mois de salaire. Le coordonnateur estime que c’est injuste de couper 3 mois de salaire sans aucune explication. Les maîtres communautaires revendiquent le versement immédiat de ces 3 mois, sans cela, ils ne vont pas reprendre les cours. Ils énumèrent 6 points qui vont conditionner en classe. Ces conditions sont entre autres : le reversement à tous les contractuels et les lauréats maîtres communautaires de niveau 2, le paiement de tous les arriérés de la prise en charge de la BM, le paiement des arriérés de l’année scolaire 2014 à 2017, la rupture de contrat avec les 2 téléphonies mobiles, la nouvelle prise en charge de l’année scolaire 2021-2022 et la réhabilitation de tous leurs camarades pris en charge par la BM, qui n’ont pas gagné leurs subventions.
Le responsable du syndicat des maîtres communautaires affirme que sur les 19 000 enseignants pris en charge, seulement 12 000 perçoivent normalement le paiement par téléphonies mobiles. Selon Balang-Nagué Jonathan, 7 000 de ses collègues sont abandonnés. Il dénonce le mode de paiement par téléphonie et demande les autorités de résilier le contrat avec les 2 compagnies de téléphonie mobile. Le coordonnateur soutient que certains maîtres communautaires sont fatigués de faire recours aux responsables en charge.
Le responsable syndical affirme que ce mutisme est organisé par certains groupuscules qui cherchent toujours à saper le système éducatif pour satisfaire leurs intérêts égoïstes.
Jules Doukoundjé