Suite à la décision de la Convention tchadienne de Défense des droits de l’homme (CTDDH), membre de la coordination citoyenne Wakit Tama de participer au Dialogue National Inclusif (DNI) et de s’impliquer dans tout le processus de transition. Le coordonnateur de Wakit Tama Me Max Loalngar réagit en disant que la structure qu’il coordonne est démocratique et prend bonne note du départ de leur camarade, et que la lutte continue. Reportage.
Tout passe et la vie continue. C’est par cette phrase que Me Max Loalngar, coordonnateur de l’action citoyenne Wakit Tama, a réagi au sujet de la décision de Mahamat Nour Ibédou de participer au processus de transition. Il répondait à la rédaction en estimant que la plateforme qu’il coordonne est une institution démocratique et prend bonne note de la décision de M. Ibédou. Elle respecte et souhaite bon vent à leur camarade Mahamat Nour Ibedou. Parlant de nombre de place dont faisait allusion Ibedou, il précise qu’ils ne discutent pas de place, mais c’est une question de principe qui puisse améliorer le niveau de démocratie au Tchad. « Nous avions fait parvenir au CMT un mémorandum dans lequel nous disions qu’il y a de préalables et nous avions par la suite exigé la révision de la charte du Conseil Militaire de Transition (CMT). Cette demande, ce n’est pas seulement Wakit Tama qui la soutient, mais l’UA avait aussi exigé cela », explique-t-il. À son avis, les exigences de sa coordination n’ont pas été prises en compte. Selon lui, ce n’est pas la structure qu’il coordonne qui est radicale, mais plutôt les membres du CMT qui sont les radicaux.
Au sujet de la décision de Mahamat Nour Ibedou qui pourrait affaiblir la coordination, il dit que Wakit Tama est bâtie sur du roc et qu’ils ont dès le départ expliqué que la coordination est le résultat de multiples structures de lutte qui ont lieu dans ce pays et qui ont parfois échoué. « Nous avons eu le temps d’examiner les failles et les faiblesses des structures passées comme « Trop c’est trop, ça suffit » et nous sommes arrivés à mettre en place une structuration bâtie sur du roc », affirme le coordonnateur. Pour lui, il y a certains qui sont partis, mais la structure reste toujours solide.
Concernant la marche pacifique qui a eu lieu le 11 septembre dernier le responsable de la coordination des actions citoyenne avoue que c’est un succès et qu’en dépit de toutes les entraves pour la libre expression des libertés fondamentales, les Tchadiens, désormais conscients de leurs responsabilités citoyennes, prennent progressivement leur destin en main. Outre le succès qu’il clame, Me Max Loalngar signale les incidents qui ont entaché la marche. Il révèle que des individus en voitures aux vitres fumées ont tenté d’infiltrer la marche, mais que grâce au service d’ordre de son organisation, ils ont été appréhendés et expulsés. Il annonce que la prochaine marche pacifique aura lieu le samedi 25 septembre prochain. Le départ sera du rond-point doubles voies au stade Idriss Mahamat Ouya.
Jules Doukoundjé