DNIS : les médias réclament 6 places dans le nouveau CNT

Sep 30, 2022

Après 2 jours de débats en plénière sur le rapport présenté par la Commission ad hoc, les représentants des médias se sont exprimés ce vendredi.  Ils estiment que leur corporation est au cœur de la transition, mais elle n’est pas valorisée. Ils exigent 6 places dans la nouvelle composition du Conseil national de la transition (CNT) qui naîtra du DNIS. Reportage.

Le Conseil national de la transition reste l’organe législatif de la transition. A la première phase de la transition, il a fonctionné avec 93 conseillers nationaux. Mais la commission ad hoc a proposé qu’à la sortie du DNIS, il faudra augmenter le nombre des conseillers en y ajoutant 94 nouveaux.  Parmi les corporations suggérées, les médias n’y figurent pas et cette exclusion a fait réagir les représentants des médias à la plénière de ce vendredi.

Pour Mme Hynda Ahmet Chérif, représentante des médias au DNIS, si le dialogue est suivi partout dans le monde, c’est grâce aux hommes et aux femmes de médias. Malheureusement dit-elle, ils ont été tout simplement oubliés. « Nous réclamons juste la place qui revient aux médias qui doivent être représentés à la nouvelle composition du CNT », plaide la représentante. Elle ajoute aussi que tout ne se limite pas seulement au CNT, ils doivent être représentés dans les différentes institutions. Selon elle, les journalistes sont des principaux agents de développement et c’est tout à fait normal qu’ils soient impliqués dans la chose publique pour aider les différentes organisations à pouvoir améliorer leur travail. Hynda Ahmet Chérif pense que si on veut reconstruire le Tchad, ça ne peut être qu’avec la collaboration des hommes et des femmes de médias. « C’est une raison de plus de ne pas les oublier ou de faire semblant de les oublier dans les différentes démarches de la mise en place du CNT et de tout ce qui viendra », insiste-t-elle.

Pour Rachat Hassan Taha, le deuxièmement représentant des médias au DNIS ajoute qu’il faut que les médias soient représentés, notant que sans médias, il n’y aura pas un Tchad nouveau. Selon lui, les médias sont le 4e pouvoir et il est impossible d’oublier ce pouvoir qui est incontournable.

Au sujet des 45 places accordées aux politico-militaires, DG du Groupe Ialtchad Média, Bello Bakary Mana réagit en disant que 45 places, c’est trop. Et que ce ne sont pas les politico-militaires seuls qui vont jeter les jalons d’un Tchad nouveau. Il souligne que dans cette situation particulière que vit notre pays, les médias sont importants qu’il ne faut pas les oublier dans les prises de décision et dans les suivis. Concernant l’éligibilité des membres du CMT, il suggère que les membres du CMT ne se présentent pas aux élections à venir. Ils pourront se présenter éventuellement.

Pour finir la journaliste et directrice générale de l’Agence tchadienne de Presse et d’Édition (ATPE) a aussi soulevé la question de la non-représentativité des médias dans l’ancien CNT et son oublie dans les propositions du futur organe législatif. Il n’a pas manqué de dénoncer les actuels conseillers du CNT qui, selon elle, ne connaissent même pas les noms de certains villages.

Jules Doukoundjé

  • AIMEZ / PARTAGEZ AUSSI LA PAGE IALTCHAD PRESSE
    1. Arts & Culture
    2. Musique
    3. Mode-Beauté

    -Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

    1. Divertissement
    2. Sports
    3. Mon Pays