Au lendemain de l’annonce de la grève des avocats, la rédaction de IalTchad Presse est allé ce 18 mai au Palais de Justice et à l’ordre des avocats pour constater que la grève est effective. Reportage.
Pour Me Laguerre Diomro Djerandi qui a annoncé que la grève qui a commencé ce mercredi 18 mai ira jusqu’à la libération de ces confrères membres du mouvement Wakit Tama. Pour lui ces arrestations, l’audition et la mise en mandat de dépôt ne sont pas conformes à la procédure pénale décrite dans des articles 435, 436, 437, 438, 439 du Code pénal. Selon lui tout ce dispositif est mis à l’écart. Pourtant l’opportunité de poursuite, la considération des avocats et la programmation des audiences ne sont pas respectées.
Me Laguerre Diomro Djerandi exige la libération de toutes les personnes arrêtées. Il rappelle le caractère personnel de la faute en matière pénale, de la présomption d’innocence qui conduit à la détermination des éléments constitutifs et objectivement de la commission en infraction.
Un autre avocat, Me Idriss Mahamat, affirme que la grève qu’ils observent présentement ce que, l’avocat c’est d’abord un acteur judiciaire dont les activités sont protégées par la loi 33. « Malheureusement dans le cas d’espèce nous avons constaté que nos confrères sont enlevés avant d’être déférés et déposés à la maison d’arrêt, ce qui est contraire à la loi ».
Le troisième Me Alladoum dit que la grève est effective. Et cette grève vise à contester la procédure qui a conduit leurs confrères ainsi que d’autres personnes à la prison de Kléssoum. « Nous pensons que c’est manifeste sur quelle base que nos confrères vont être poursuivis ». La manifestation est autorisée, il est de la responsabilité du gouvernement de garantir l’exercice de droit à tous les citoyens. Pour Me Alladoum, la police devait prendre des mesures pour empêcher les casses, la personne qui doit être poursuivie pour ces casses c’est l’État. « On ne peut pas poursuivre les leaders des manifestants, ce n'est pas possible. Nous avons décidé de cesser les activités jusqu’à ce toutes les personnes arrêtées soient libre », peste l’avocat.
Ousmane Bello Daoudou