Un gendarme en faction à l’hôpital de l’Union au quartier Chagoua dans le 7e arrondissement de N’Djamena capitale tchadienne a failli se faire tuer ce 11 novembre 2021. Selon le médecin-chef de district de cet hôpital joint au téléphone, un prisonnier de la maison d’arrêt de Klessoum malade référé à leur service qui s’évadait à l’aide de ses complices a tiré à bout portant sur cet agent de sécurité. Reportage.
Selon Besso Ernest, médecin-chef de district de l’hôpital de l’union, c’est un prisonnier de la maison d’arrêt de Klessoum malade référé à l’hôpital de l’Union au quartier Chagoua qui s’est évadé grâce à ses complices à bord d’une motocyclette. Il était armé et a failli tuer le gendarme en faction, dit-il. Il a tiré à bout portant sur le gendarme avant de s’enfuir.
Le médecin-chef de district (MCD) affirme qu’il y avait 3 prisonniers malades référés par le centre de santé de Klessoum pour une prise en charge. Une fois arrivée précise le médecin, leurs services les ont consultés et leur ont demandé un faire des examens. D’après Dr Besso Ernest, l’intervalle entre le temps des examens, l’un d’entre eux a appelé ses parents. 2 individus sont arrivés sur une motocyclette. Selon le médecin-chef, ils sont venus remettre de l’argent aux malades pour s’acquitter de leurs certificats médicaux. « C’est à ce moment-là qu’ils ont donné une arme à feu. Il a ensuite tiré sur le gendarme qui assurait la garde. Il s’est caché derrière un véhicule. Il y a eu un attroupement, le gendarme ne pouvait pas riposter, il a choisi de faire un tir de sommation », témoigne Dr Besso Ernest. Après dit-il, la sécurité a pris l’ambulance pour les pourchasser sans les retrouver. Toutefois, ils ont réussi quand même à prendre un de leurs parents.
Dr Besso Ernest soutient que les gendarmes ont appelé du renfort qui est venu de Klessoum. Il souligne que, comme ce ne sont pas de cas grave, il leur a recommandé de les ramener au centre de santé de Klessoum. « On a eu plusieurs échanges avec les responsables de centre de santé. On leur disait que c’est leur droit de référer les malades pour recevoir des soins. Mais il faut qu’on nous informe bien avant pour prendre de précautions nécessaires. Or ça n’a pas été le cas pour ce référencement », explique le médecin.
Dr Besso Ernest regrette ce qui s’est passé et impute cela au manque de communication. Selon lui, si le district a été informé d’avance, une fois la consultation finie, automatiquement s’en suivraient les prélèvements pour les examens. « Et ce ne serait qu’après qu’on va les appeler pour les résultats ».
Moyalbaye Nadjasna