Les diplômés en instance d’intégration ont tenté de perturber le déroulement du Brevet de l’enseignement fondamental (BEF) hier. La Police en a interpellé 39 d’entre eux.
Ils ont promis et ils l’ont fait. Les diplômés en instance d’intégration à la Fonction publique ont tenté de perturber le bon déroulement du Brevet de l’enseignement fondamental (BEF) hier, 21 juillet à N’Djamena. Aux centres d’Habbena, Gassi, Atrone, Amtoukouin et Walia, ils ont font irruption dans les salles d’examen, demandant aux candidats de vider les salles. La panique s’est installée. Mais la situation a été très vite contrôlée. La Police est intervenue sans pour autant semer davantage la panique avec des lacrymogènes. Bilan, 39 membres de la plateforme sont interpellés. « 34 ont été relâchés aussitôt, mais ce sont les 5 d’entre eux qui ont été gardés. Les deux autres sont au niveau de CSP9 et les 3 autres dans un lieu inconnu », affirme Ndingadjinan Thomas, un des leaders de la plateforme des diplômés en instance d’intégration.
Selon M. Ndingadjinan Thomas, c’est une action non violente qui a été menée. « On avait le plus poliment possible demandé à nos cadets de ne pas composer cet examen », dit-il. D’après lui, la Fonction publique est saturée, référence à la déclaration du ministre, pourvoyeuse d’emploi. « Si c’est le cas, ça ne sert à rien de continuer par former les gens. Autrement les cadets perdent leur temps à composer ces examens », lâche-t-il.
Toujours selon lui, les actions revendicatives vont continuer. « Que les autorités nous trouvent une solution, l’emploi. Et tout va s’arrêter ».
En rappel, la plateforme des diplômés revendique l’intégration de 13 202 candidats à la Fonction publique. Ce chiffre représente le reste 20 000 intégrations qu’avait promis le défunt président de la République Idriss Déby Itno en 2019. « Ce restant, avait déclaré le défunt président, doit revenir aux enfants des pauvres que nous sommes. C’est ce que nous revendiquons », rappelle Ndingadjinan Thomas. Depuis fin 2020, aucune intégration n’a été faite. Et depuis lors, la plateforme est au four et au moulin pour avoir satisfaction. Manifestation, sit-in, sont des voies qu’elle utilise pour protester contre le silence du gouvernement.
Christian Allahadjim