La négociation entre la direction d’Esso Tchad, le personnel d’Esso et le gouvernement piétinent. Les employés décident de poursuivre leur grève. Une décision prise ce 8 juillet 2021, à la Bourse du travail par le comité de négociation du personnel d’Esso Tchad.
Paiement intégral des contributions épargnes retraites, paiement d’une prime de séparation, paiement du solde de tout compte, assurance maladie internationale, remboursement des soldes de crédits des employés, convention sanitaire pour les retraites d’EEPCI, sont entre autres les 6 points de revendications du comité de négociation du personnel d’Esso Tchad.
Selon le secrétaire général du Syndicat national du secteur pétrolier du Tchad (PETROSYNAT), Noubaïssem Christian, le comité de négociation du personnel d’Esso Tchad, a mené de démarches auprès des plus hautes autorités d’où une rencontre avec le ministre du Pétrole et celui de la fonction publique et du dialogue national avait eu lieu. À la sortie de cette rencontre, il n’y avait pas eu d’avancée. Selon lui, quand cette rencontre a eu lieu entre les deux ministres et les délégués du personnel d’Esso Tchad, l’objet était de demander aux représentants du personnel d’aller discuter avec leur base pour la levée de leur grève. « En réalité, il n’y avait pas eu de dialogue entre la direction d’Esso et ses employés. C’était une pression que le gouvernement avait faite sur le personnel d’Esso Tchad parce que quand il leur demande de lever la grève avant toute négociation, c’est de la pression qu’il a faite », explique Noubaïssem Christian.
D’après lui, la présidente directrice générale est allée en congé et elle a fait croire aux deux ministres qu’elle laissera la délégation de pouvoir à son adjoint, mais malheureusement, les délégués du personnel sont allés voir l’adjoint de la directrice et ce dernier, leur a fait comprendre qu’il n’est pas habilité à prendre une décision sur les points de revendication des personnels d’Esso Tchad. « Jusqu’à présent, la grève des personnels d’Esso Tchad continue. La présidente directrice générale est en congé. Il semblerait que son adjoint n’a que le pouvoir de faire fonctionner l’administration. Donc, depuis lors, les négociations sont bloquées », informe-t-il.
Le secrétaire général du syndicat soutient que cette affaire oppose la direction générale d’Esso à ses employés, le PETROSYNAT et le secrétaire général de l’Union pour les syndicats du Tchad (UST) ont eu à rencontrer le ministre du Pétrole, mais rien de concret n’a été débattu à part la levée de la grève des personnels d’Esso Tchad. « Comme le gouvernement a dit aux employés que s’ils lèvent la grève, il va demander à Esso Tchad de revenir à la table de négociation. Les employés d’Esso Tchad à leur tour ont demandé une garantie de la part du gouvernement. Mais ce dernier n’était pas à mesure de donner cette garantie. Les employés d’Esso disent que la grève a trop duré. Ils ne peuvent lever la levée sans aucune garantie », dit Noubaïssem Christian.
Il souligne que la grève est la dernière arme du travailleur. C’est ce que les employés d’Esso Tchad ont fait parce qu’ils ont essayé de négocier et la présidente directrice générale leur a fait savoir que leur revendication est illégitime. Selon le syndicaliste, le plan épargne énuméré dans les ponts de revendications des employés d’Esso est une convention qui a été signée entre Esso et ses employés. « Nous, au niveau du PETROSYNAT, nous demandons que la direction d’Esso Tchad s’assoie et dialogue avec ses employés afin de trouver une solution pour la reprise des activités », conclut le SG du PETROSYNAT.
Il faut noter que le torchon qui brûle entre Esso Tchad et ses employés depuis le 2 juin passé. Date à laquelle cette société par le biais de sa présidente directrice générale a annoncé la vente de ses actifs à une jeune société britannique Savannah Energy.
Allarassem Djimrangar