Par un point de presse fait le 12 juin dernier, à la Maison des Médias du Tchad (MMT), la coordinatrice du collectif des jeunes pour l’amélioration de l’énergie au Tchad, Hadjé Moussa Kach, a dénoncé les dérives de la Société Nationale d’Électricité (SNE), tout en proposant des solutions d’amélioration des services.
Pour la coordinatrice du Collectif des jeunes pour l’amélioration de l’énergie au Tchad, Hadjé Moussa Kach, l’énergie électrique est le socle, sinon la pierre angulaire de tout développement. Et, partant des constats désastreux faits sur le terrain, on ne peut prétendre à un développement si l’on n’a pas accès à suffisance à l’énergie électrique, dit-elle. Selon Hadjé Moussa Kach, le tristement célèbre terme « kouran djabo » est la preuve irréfutable que l’énergie électrique est un luxe au Tchad. D’après elle, son organisation panafricaine « House of Africa », par le biais du collectif des jeunes pour l’amélioration de l’énergie au Tchad, est conscient du calvaire que vivent les clients de la SNE. « Ce calvaire dure depuis des lustres, sinon, aussi loin que l’on se rappelle, quitte à croire que notre obscurité est leur priorité. Les services fournis sont plus que médiocres, c’est pourquoi le Tchad se retrouve à la traîne au classement mondial d’accès à l’électricité », dit Hadjé Moussa Kach. Elle affirme qu’après observation de la situation, plusieurs problèmes entravent l’amélioration de l’électricité au Tchad. Il y a entre autres, « le délestage chronique, la répartition inégale de l’énergie électrique, la défaillance des certains postes de distribution, l’inexistence des notes d’informations à l’intention des consommateurs pour des éventuels délestages, la cherté du prix du Kilowatt, la non-maîtrise de la tension de l’énergie distribuée, etc. », a-t-elle cité.
La coordinatrice du collectif des jeunes pour l’amélioration de l’énergie au Tchad, souligne que pour relever les défis et faciliter un accès effectif et permanent de l’électricité au pays et à N’Djamena en particulier, son organisation, fait plusieurs propositions. Il s’agit de la permanence de l’énergie électrique, la répartition égale et équitable de l’électricité si nécessité oblige, la mise en place d’un comité indépendant des suivis et évaluations relatifs au ravitaillement en carburant, la limitation de la prise en charge à 200 KW par bénéficiaire, la transparence sur la taxation du prix du Kilowatt. « Nous recommandons aux autorités de tutelle, à la SNE et aux partenaires techniques de la SNE de saisir de ces propositions afin l’électricité soit permanent au Tchad. Cette sortie n’est pas pour amuser la galerie. D’autres actions d’envergures peuvent être entreprises si la situation ne nous laisse pas le choix », conclut Hadjé Moussa Kach.
Rappelons qu’« House of Africa » est une organisation panafricaine créée le 25 janvier 2017. Elle est basée dans la capitale tchadienne, N’Djamena. Elle intervient dans plusieurs domaines, notamment les actions humanitaires, l’autosuffisance alimentaire, la résilience communautaire, la défense des droits des consommateurs tchadiens.
Allarassem Djimrangar