Malgré le communiqué conjoint et l’arrivée d’une forte délégation à N’Djamena, capitale tchadienne la tension retombe à peine. Sur le terrain, il a eu d’échange de tirs mercredi entre les deux armées. Toutefois, le Tchad continue d’acheminer des renforts militaires dans cette zone.
Pourtant 24 à 48h avant, le ministre tchadien des Affaires étrangères Chérif Mahamat Zene et son homologue centrafricaine Sylvie Baipo Temon, ont annoncé dans un communiqué conjoint la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour établir les responsabilités dans l’attaque du 30 mai dernier à la frontière entre les deux pays ayant occasionné la mort de six soldats et blessés cinq autres.
Après avoir opposé un refus de recevoir la délégation dépêchée par Bangui, les autorités tchadiennes ont finalement accepté de rencontrer cette délégation mardi 1er juin. Dès son arrivée, « la délégation a eu une séance de travail avec leurs collègues tchadiens des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité, avant d’être reçu par le président du conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby », informe le communiqué qui précise que les deux parties ont reconnu la gravité de la situation et souligné l’urgence d’élucider les circonstances dans lesquelles cette attaque a été opérée. « La mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale, composée des partenaires traditionnels de deux pays qui sont l’Organisation des Nations unies (Onu), l’union Africaine (UA) et la communauté économique des états de l’Afrique centrale (Ceeac), a l’effet de déployer les espères sur les théâtres des attaques pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités a été convenue », annonce ce communiqué.
Les pays s’engagent à mettre en application les conclusions du rapport de la commission internationale indépendante d’établissement des faits afin de travailler ensemble sur une nouvelle base pour renforcer la sécurité à la frontière commune et éviter à l’avenir que des tels incidents malheureux ne se reproduisent.
Le deux pays souhaitent renforcer leur coopération bilatérale. Les ministres centrafricains dépêchés à N’Djaména et leurs homologues tchadiens réitèrent l’engagement des deux chefs d’État, Mahamat Idriss Deby et Faustin Archange Touadera de « privilégier le dialogue pour préserver la paix et la stabilité dans les deux pays et mutualiser leurs efforts pour relever les défis sécuritaires communs », conclu le communiqué.