Le suivi de la campagne agricole de tradition se fait chaque année par le ministère du Développement Agricole. Cette fréquence permet aux techniciens de faire la situation sur les difficultés des producteurs sur le terrain et prévenir les crises alimentaires. Dans la zone soudanienne parcourue par une mission du ministère, il ressort de cela que la campagne pourrait être moyennement bonne. Reportage.
Du 24 août au 2 septembre 2021, les techniciens du ministère du Développement Agricole avec leur ministre de tutelle ont entamé une mission sur le terrain dans la zone soudanienne afin de faire le suivi de la campagne agricole lancée le 5 juin 2021 à Mara. Selon Mahamat Djimé Dreni-Mi, Directeur des études, de la planification et du suivi (DEPS), « la campagne agricole en cours se déroule normalement. Elle a certes connu un léger retard de pluies qui a perturbé le calendrier cultural. Mais les ressemés pour rattraper la campagne se sont traduits par des cultures contrastées et variées selon les endroits. »
M. Mahamat Djimé soutient que les phénomènes climatiques a un impact sur le secteur agricole tchadien. Le technicien affirme que ces changements climatiques jouent au yoyo. Tantôt, c’est la sècheresses dues au manque de pluviométrie, tantôt ce sont des inondations. Il affirme aussi que les menaces acridiennes affectent les récoltes.
Le rapport produit par la mission des techniciens ce mois en cours, annonce qu’avec la montée des cours d’eau permanents et temporaires, il est possible que certaines provinces soient inondées. Dans le document on peut lire que la situation phytosanitaire est relativement calme malgré quelques attaques des chenilles légionnaires d’automne et sautereaux sur le maïs, le sorgho, les pénicillines et le sésame précoce. Pour la situation globale, elle reste à préciser, indique le rapport. Mais la situation provisoire donne, 211 257 hectares de coton, 1 468 505 hectares des vivriers soit un total de 1 691 356 hectares.
Aussi, le document révèle que la situation est relativement calme malgré la hausse généralisée des prix sur les marchés. Cette hausse de prix est due au manque de stocks. Les récoltes de contre-saison abondent sur le marché. Dans les semaines à venir, la tendance de prix devrait baisser voire se stabiliser à cause de nouvelles récoltes, dit le rapport.
Enfin, le document souligne les difficultés comme l’insuffisance du personnel technique sur le terrain dans les différentes délégations, l’insuffisance des produits de traitement, insuffisance de stocks dans le dépôt de l’Office national de sécurité alimentaire ONASA, les conflits agriculteurs-éleveurs, insuffisance des moyens roulants, etc. affectent le bon déroulement de la saison agricole.
« Si la tendance actuelle est maintenue et que les pluies continuent jusqu’au mois d’octobre, la campagne serait moyenne », conclut le rapport.
Moyalbaye Nadjasna