Lors d’une l’interview du président de la CMT GAL Mahamat Idriss Deby Itno, accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, beaucoup des questions ont été posées. Beaucoup des réponses ont été faites. Mais une réponse a retenu l’attention de tous. Le Président de la transition conditionne le respect du délai de transition prévue pour 18 mois par les aides financières. Réactions des certains citoyens tchadiens au micro de Ialtchad Presse.
Akalambi Sanigué Abdias, est le premier citoyen rencontré ce matin, il déclare : « Je pense que prolonger les dix-huit mois n’est pas une solution et même attendre l’aide venant de l’international ce n’est ni une solution parce que le Tchad est un pays indépendant. Le Tchad peut bien organiser une élection sans l’aide venant de l’extérieur. Le président du CMT n’a pas droit de se présenter aux élections prochaines, sa mission c’est d’assurer la transition.»
Un deuxième citoyen Allaramadji Basile affirme : « Mahamat Idriss Itno a promis de régner 18 mois non renouvelables alors il doit tenir à sa promesse. Le Tchad n’est pas la dynastie ou le pouvoir se transmet du père au fils. Le fait qu’il soit au trône n’est pas une occasion pour qu’il se présente comme candidat aux élections prochaines. Nous voulons des candidats civils et non des militaires. Ils ne connaissent pas les souffrances des citoyens. Nous attendons un changement réel dans ce pays. Conditionner le respect du délai des 18 mois de transition par l’aide financière extérieure est un argument qui ne tient pas la route. C’est trop tôt de remettre en cause ce qui est à venir à moins que ce soit intentionnel. »
Allarangar Françis, lui soutient que « la transition est de 18 mois, il reste 16 mois. L’Union Africaine a accepté le principe. Mahamat Idriss Deby doit tenir à sa parole, celle promise au peuple tchadien de ne pas se présenter aux élections à venir. S’il aime réellement ce pays, il doit être sincère. Cela ne vaut pas la peine de penser à une éventuelle prolongation de la transition. Ça va susciter encore des mécontentements. Il faut revoir la charte de transition. »
Un quatrième et dernier citoyen, Ousmane Ahmat , « l’élection présidentielle est un droit et un devoir civique. Les citoyens ont le droit de choisir en toute conscience leur futur président. Si les 18 mois accordés au Président du CMT prennent fin, il doit se reposer pour qu’une autre personne prenne le pouvoir et nous voulons un civil. Un autre président qui sera élu par les Tchadiens. On souhaite que l’élection soit libre et transparente. Un président qui va nous conduire vers l’émergence. Pour sa candidature, on dit Non et c’est impossible. Normalement il devrait même ne pas assurer la transition, mais après le refus du président de l’assemblée, le CMT s’est autoproclamé. »
Réalisation Orthom L’or