jeudi 28 mars 2024

Confinement : journalistes brutalisés, l’UJT réagit

Jan 04, 2021

Le président de l’Union des journalistes du Tchad (UJT) Abbas Mahamoud Tahir a fait un point de presse hier à la Maison des médias du Tchad. Cette sortie médiatique fait suite aux plaintes des journalistes brutalisés au lendemain du ré-confinement de la ville de N’Djamena. Reportage.

Le président de l’Union des journalistes du Tchad (UJT) Abbas Mahamoud Tahir constate le mépris avec lequel, les autorités en charge des mesures de riposte contre la covid-19 traite les hommes des médias.  Selon lui, cette mésestime est visible depuis l’installation de la cellule de veille jusqu’à la dernière mesure du confinement de la ville de N’Djamena. Il rappelle qu’aux termes du dernier décret du 31 décembre passé, N’Djamena est à nouveau confiné pour une semaine renouvelable.

Pour lui, les effets directs de cet acte sont entre autres, la fermeture des établissements scolaires, des universités des lieux de cultes, des bars, des magasins et des grands marchés, des services publics non essentiels et l’interdiction des transports urbains et interurbains. Toutefois, dit-il, les autorités ont choisi d’autoriser certains services tels que les centres de santé, les cliniques privées, les hôpitaux, les boulangeries, les pharmacies y compris les étals de commerce, le transport des produits alimentaires, les services des pompiers, les services d’eau, d’électricité des hôtels et les vols cargo.

Selon Abbas Mahmoud Tahir, le 2 janvier, le ministre d’Etat, ministres secrétaire général à la Présidence de la République Kalzeubé Payimi Deubet a fait une communication en affirmant que la capitale, N’Djamena, est totalement confinée. Personne n’est autorisé à sortir. Mais, déplore-t-il, les médias privés comme publics sont ignorés. Or, déclare Abbas Mahmoud Tahir, les autorités ont fait appel aux médias pour relayer les informations au public. A la sortie de la rencontre, plusieurs journalistes des médias et techniciens ont été brutalisés, dit le président de l’UJT.

Le Bureau Exécutif de l’UJT, rappelle Abbas Mahamoud Tahir, en a assez de rappeler aux autorités les difficultés des journalistes à exercer librement leur métier. « Sans les médias, aucune action de lutte contre la pandémie ne réussira ». L’UJT, dit-il, ne peut se servir de caution morale pour les violations de la liberté d’exercer des professionnels des médias.

Selon lui, cette violation par les forces de l’ordre et les autorités du rôle des médias dans la lutte contre la pandémie est inadmissible. Il affirme que les journalistes bravent tous les risques pour informer la population sur les mesures prises par le gouvernement. « Par conséquent, nous en appelons au bon sens du gouvernement afin de prendre une autre décision permettant aux journalistes d’exercer leur métier en cette période d’exception faute de quoi, nous serons dans l’obligation de convoquer une rencontre d’urgence et appeler les médias, journalistes, techniciens et communicateurs à rester chez eux jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée », conclut le président de l’UJT.

Moyalbaye Nadjasna

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