Stop palu !

Déc 13, 2020

Le paludisme est une maladie tropicale qui fait des milliers morts au Tchad. Une campagne de sensibilisation de 4 jours s’est déroulée au Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) dans les 10 arrondissements de N’Djamena capitale tchadienne. Reportage.

Quartier Kabalaye, il est 10h passé. Nous empruntons l’Avenue Bokassa, direction marché à mil. Un groupe de personnes habillé en tee-shirts blanc et pantalon noir fait du porte-à-porte. Ils expliquent aux N’Djamenois les dangers.

Selon Ahmadou Massing, chef d’équipe ils sont déployés sur le terrain suite à la formation qu’ils ont reçue du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). 15 jeunes sont recrutés pour chaque arrondissement de la ville. Selon lui, plusieurs ménages ont été visités déjà. La cible de cette campagne de sensibilisation de proximité, précise-t-il, ce sont les femmes enceintes, allaitantes et les enfants. Ils sont considérés comme des personnes vulnérables. « Le but est d’amener ces personnes cibles à utiliser les moustiquaires imprégnées et que chaque ménage garde son environnement propre », dit M. Massing. Il est aussi question de leur démontrer également le danger que représente le paludisme avec le taux élevé de décès ces derniers temps des femmes enceintes et des enfants selon le chef d’équipe.

Alice Marie, la trentaine révolue allaite son bébé, « le gouvernement a fait bien d’initier cette campagne de sensibilisation contre le paludisme qui vise les mamans », dit la jeune femme. Elle soutient que, ces derniers jours, lorsque les femmes enceintes viennent à la consultation prénatale, les sages-femmes disent qu’elles n’en ont plus des moustiquaires imprégnées. Il faut être chanceuse pour en avoir à la dernière consultation. « Ce que le gouvernement doit faire encore plus c’est de curer les caniveaux. Les eaux usées sont des nids aux moustiques », dit Mme Alice Marie.

Jadis, poursuit-elle, les agents passent par concession pour désinfecter les ménages. C’est la seule méthode efficace pour venir au bout des moustiques. Elle relève, toutefois, que c’est une bonne chose que le gouvernement se soucie de sa population. Selon elle, il y a des agents qui pendant la saison des pluies donnent le chimio prévention saisonnière (CPS), pour les enfants. Ce sont des médicaments pour prévenir le paludisme chez les enfants de 0 à 5 ans, explique-t-elle. Hélas, ces agents sont incapables de fournir des informations fiables sur le produit et beaucoup de mères ne l’administrent pas à leurs enfants, déplore-t-elle.

Pour Amadou Massing, le terrain est un peu difficile, « certains ménages sont agressifs. Ils se disent fatigués de ses campagnes sensibilisations. D’autres sont disponibles et accueillants ».

Moyalbaye Nadjasna

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