La question des droits humains intéresse tout le monde. La célébration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ce 10 décembre 2020. Ialtchad a rencontré des citoyens qui ont accepté de donner leurs avis.
Citoyen : « La déclaration de Droit de l’Homme c’est tous les États du monde se sont mis d’accord pour ne pas violer les droits inhérents à un être humain. Par exemple, le respect de la dignité humaine, de l’opinion de l’autre, la liberté de circuler, etc. Nous sommes dans un pays où la démocratie n’est que théorique. La liberté est restreinte, pas de de droit à la réunion. Or la démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. »
Étudiant : « La constitution du Tchad prône la liberté et l’égalité des citoyens. Nous sommes dans un pays démocratique. Le 4 décembre 1990, le Président de la République dans son discours lorsqu’il a renversé la dictature de Habré a dit : « Je ne vous apporte ni or ni argent, mais la liberté », mais en réalité, il n’y a pas la liberté. Je pense qu’il est temps pour que le président repense notre démocratie. Il faut que les gens se contredisent pour desceller ce qui ne marche pas et mieux orienter notre conscience nationale pour un développement radieux. Voilà mon avis, merci. »
Citoyen : « Le Tchad à l’ère de la Démocratie était bien parti. On voyait que la question des droits de l’Homme est prise au sérieux. Mais la troisième décennie est marquée par de graves violations des droits de l’Homme. C’est vrai certaines choses choquent, mais le jeu de la démocratie l’exige. Il faut que le gouvernement supporte certaines déviances si cela ne trahit pas la nation. Lorsque les gens ne se parlent pas, ils deviennent méfiants les uns les autres et cela n’est pas bon pour un État de droit et pour la démocratie. Le gouvernement doit se ressaisir et poser les choses qui fâchent sur la table pour que les Tchadiens discutent entre eux ».
Étudiant : « Depuis 1990, notre pays a connu une ère nouvelle, celle de la Liberté et la Démocratie. Au temps de la dictature, il n’y avait pas de multipartisme, pas des associations de défense des droits de l’Homme. Certes, c’est une avancée, mais ce n’est pas suffisant pour un pays qui a 30 ans de la démocratie. Beaucoup reste à faire. »
Citoyen : « Le Droit de l’Homme, c’est les libertés fondamentales comme celle de se réunir, de s’exprimer librement, aller et venir, de choisir de sa religion, etc. Au Tchad, ces fondamentaux sont là. L’État doit veiller si telle ou telle déviance est contraire à la constitution. Nous sommes tous égaux devant la loi donc le respect de la dignité de la personne d’autrui est plus que nécessaire ».
Moyalbaye Nadjasna
Kadidja Mahamat Tahi