Le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) de N’Djamena qui avait appelé ses membres, 26 octobre, d’entrée, a ordonné aux enseignants de reprendre les chemins des classes ce vendredi 06. Ce mot d’ordre est lancé par le Secrétaire Général de (SET). Reportage.
Depuis le lundi 26 octobre, les enseignants du public ont déserté les classes suite à la grève lancée par le SET. La cause selon les syndicalistes est le non-respect des promesses gouvernementales. Ce vendredi, au cours d’un point de presse, le SET appelle les enseignants à reprendre les cours.
Pour le secrétaire Général du SET, M. Mbairiss Ngartoide Blaise, « le gel des effets financiers des actes de carrières et les titres de transport de 2016 et 2019 sont tablés par les ministères de tutelle. Dès lors il est normal que les enseignants reprennent les chemins des classes. ».
Cet appel à la reprise des cours est mollement suivi par les enseignants et les élèves. Ce vendredi 6, IalTchad Presse s’est rendu dans quelques Lycées de la capitale, N’Djamena pour vérifier la reprise effective. Quelques élèves présents témoignent.
MENODJI Christine, élève en classe de seconde scientifique au Lycée Felix Éboué, « je suis ici pour reprendre les cours suite au mot d’ordre du syndicat des enseignants Tchad, mais les enseignants ne sont pas tous venus. Certains sont arrivés, mais ils ne veulent pas se présenter dans les classes. Cela m’inquiète puisque mon avenir en dépend ».
Un peu loin dans une salle, deux élèves de Terminal série D s’exercent en espérant que la reprise, si est nonchalante aujourd’hui, sera forte à partir de lundi, « nous sommes prêts pour la reprise. Rester à la maison ne nous avantage pas. L’année passée, les cours ont été perturbés par la pandémie. Pour cette nouvelle année, il faut que le Gouvernement prenne ses responsabilités pour nous puissions étudier dans des bonnes conditions », disent-ils.
Au Lycée technique commercial, le constat n’est pas le même. Un enseignant en introduction au Droit donne cours à deux (2) élèves. « Ces élèves sont nos enfants. Il n’est pas question de les punir. Nous devons retrousser nos manches pour leur éducation qui doit être notre priorité. J’appelle mes collègues enseignants de reprendre les cours rapides ».
Pour le proviseur du Lycée Technique Commercial Monsieur, Abdel Salam Idriss, il faut reprendre les chemins des classes « il est inadmissible de rester à la maison au moment où le SET nous ordonne de reprendre. C’est bien de revendiquer nos droits, mais il faut aussi penser à nos enfants qui vont perdre. Il faut assumer notre devoir d’enseignement », dit-il.
Le mot d’ordre du secrétaire général du SET, n’est pas suivi dans son ensemble, mais tout porte à croire que les cours sont déjà effectives à N’Djamena. Signalons que le SET, provincial, se dit non-concerné par ce mot d’ordre, mais tout sera décidé à la sortie de l’assemblée générale prévue ce 6 novembre 2020.
Djilel-Tong Djimrangué