Le chômage est un problème auquel font face les jeunes au Tchad. C’est une difficulté dans la capitale, N’Djamena comme dans les provinces. Pour faire face à cette situation, le gouvernement, à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports, finance des projets porteurs dans les provinces.
Depuis plusieurs années, les jeunes tchadiens n’ont compté que sur l’État pour avoir un emploi. Après leurs études supérieures, beaucoup d’entre eux n’attendent que l’intégration à la Fonction publique. Or, l’État ne peut pas absorber tous les demandeurs d’emploi. De ce fait, l’entrepreneuriat des jeunes apparait est une solution au phénomène de chômage. C’est pourquoi le ministère de la Jeunesse et des Sports investit dans les projets innovants et porteurs dans les provinces. L’objectif est de renforcer le développement local.
Lors de sa tournée dans les provinces méridionales du pays, la délégation du ministère de la Jeunesse et des Sports a abordé les problèmes des jeunes. Selon des représentants des associations des jeunes, c’est le chômage qui conduit les jeunes à s’adonner à l’alcoolisme ou le banditisme. Durant son séjour à Pala, dans la province du Mayo-Kebbi Ouest, fin août, l’équipe conduite par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Routouang Mohamed Ndonga Christian, a remis des chèques aux jeunes porteurs de projets. D’une valeur de 21 millions FCFA, cette somme permettra le financement des projets dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage.
« On espère que ces investissements aient un impact dans cette province. Il faut noter que la jeunesse tchadienne ne se résume pas qu’au nombre ici présent, d’autres jeunes veulent en bénéficier. Pour cela, il faut aussi que vous respectiez les engagements pris pour le remboursement afin de permettre à d’autres jeunes aussi de bénéficier », a dit le ministre Routouang Mohamed Ndonga Christian aux jeunes bénéficiaires. Selon le ministre, l’entrepreneuriat peut aider à résoudre le problème du chômage des jeunes.
Ensuite, le ministre de la Jeunesse et des Sports a visité quelques initiatives des jeunes qui ont obtenu le financement de l’État par le passé. L’équipe du ministre a constaté que l’investissement de l’État a servi à créer effectivement des emplois. Le ministre a invité les autorités locales à mettre plus de rigueur dans le suivi de ces projets.
« C’est avec ces actions qu’on mesure que la jeunesse peut avoir de l’appui ou pas. On demande des positions dans les prises de décisions, mais si on nous donne peu et qu’on n’arrive pas à faire preuve de maturité, naturellement on prouve que nous les jeunes on n’a pas notre place dans les instances de prise de décisions », a déclaré Routouang Mohamed Ndonga Christian.
Maurice Ngonn Lokar