Les candidats au baccalauréat tchadien composent ce lundi 17 août 2020 les premières épreuves écrites. Ialtchad Presse est allé recueillir les commentaires relatifs à cette première journée.
Lundi 17 août. Il est 15heures 45 minutes et 33°. La devanture des lycées Felix Éboué et Technique Commercial de N’Djamena grouille d’élèves candidats au baccalauréat session 2020. Sévérine et ses amis viennent de finir avec la deuxième matière de la première journée des épreuves écrites. Ils se partagent des sandwiches chez une restauratrice installée pour la circonstance sous la passerelle qui surplombe les deux lycées. Nous nous sommes rapprochés d’elle. Sans hésitation, elle a accepté de nous livrer ses impressions. Pour elle, le premier jour des épreuves est encourageant. « Je dirai que nous avons bien débuté. Nous étions un peu stressés, mais quand nous sommes entrés en possession des sujets, nous nous sommes ressaisis », dit Sévérine.
Pour cette première journée, les candidats des séries scientifiques et techniques ont eu à composer les épreuves de Français et Philosophie (au choix) et la langue vivante. « Les sujets sont abordables se sont des thèmes étudiés en classe », affirme Sévérine. Si pour elle, les sujets sont à la portée des candidats, son condisciple, Djimtinbeye se plaint : « La pandémie du coronavirus ne nous a permis de finir avec le programme bien qu’on ait repris avec les cours pour 45 jours. Cela continue de jouer contre nous. »
Crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus oblige. Les candidats sont contraints de composer dans des conditions assez particulières. Port de cache-nez, respect de la distanciation sociale, bref le respect des mesures barrières. À ces conditions s’ajoutent d’autres règles comme l’interdiction d’utiliser un moyen de communication électronique, l’usage des mouchoirs jetables, etc. « Les surveillants ont respecté toutes les consignes qui leur ont été données donc ils sont trop stricts », affirme Demba candidate de la série G2. Contrairement à elle, Sévérine trouve que dans sa salle certains surveillants sont tolérants et ont eu à aider certains candidats pour la matière composée en soirée (Anglais). « Il y a eu assez d’aide-mémoire que des candidats ont apportés », dit-elle. Mais « Dieu merci aucun candidat n’est disqualifié pour cette journée », se réjouit son compagnon Djimtinbeye.
À la question de savoir si l’absence des candidats de la série littéraire à leurs côtés pendant la composition des matières littéraires n’a pas eu d’impact, Sévérine estime que c’est l’examen, il ne faut pas compter sur un autre que soi-même. « C’est vrai j’ai eu quelques difficultés dans la traduction en Anglais, mais je me suis grouillée. Je crois que nous sommes en examen donc avec ou sans les amis de la série littéraire à côté, nous devons nous débrouiller. Le travail est individuel ».
La première journée des épreuves écrites des séries scientifiques et techniques est finie. Les candidats seront à nouveau en salles de composition que le mercredi pour composer les « vraies matières » comme disent les candidats. Les épreuves du baccalauréat ont été lancées par le ministre de l’Éducation nationale et celui de l’Enseignement supérieur le matin du 17 août dans la sous-préfecture de Koundoul, localité située à 20Km de N’Djamena. Ce sont au total 87 500 candidats qui sont appelés à composer cet examen qui donne accès à l’Université. Les épreuves se déroulent sur une durée d’une semaine.
Christian Allahdjim