La compagnie artistique Mandargué concept, le pardon traduit de l'arabe tchadien « Al Moussama» a procédé à l'installation des ambassadeurs scolaires du vivre-ensemble ce 9 mars dans un hôtel de la place à N'Djamena dans la commune du 3e arrondissement. Reportage.
La cérémonie a vu la présence de plus de 3 établissements scolaires, des parents d'élèves et des artistes. Elle a démarré par un jeu-concours qui a opposé les différents établissements venus pour la circonstance, des présentations musicales en faveur de la paix et du vivre-ensemble ont rythmé l'ambiance. S'en est suivi l'installation des ambassadeurs scolaires du vivre-ensemble, d'abord ceux du lycée de la paix, ensuite, ceux de Fort-Lamy, du lycée de la Liberté et enfin ceux du lycée de Diguel.
Issakha Digadimbaye alias Mandargué, artiste et promoteur de la compagnie, dit être déçu par la brillante absence des administrateurs et des parents d'élèves à la cérémonie malgré les invitations qui leur ont été acheminées. Pourtant, selon lui, cet événement est crucial en ce temps où les violences physiques ou encore verbales ont souillé l'école tchadienne. Mandargué soutient que pour cette première vague, la compagnie a retenu 25 élèves de 5 établissements retenus. « Ils sont au total 100 ambassadeurs », a-t-il déclaré. Il souligne que leur rôle, c'est de prôner et prêcher la paix. Il les invite à prendre leurs responsabilités en main afin de sensibiliser leur camarde. « Ce n'est pas un travail facile, vous serez insultés, rejetés par vos amis, mais n'abandonnez jamais. Nous allons vous soutenir et suivre vos travaux ». La paix est un comportement qui mérite d'être cultivé d'abord au niveau des écoles, estime-t-il. Il exhorte les nouveaux ambassadeurs de s'armer de courage pour cette nouvelle mission pour qu'en fin les violences en milieu scolaire disparaissent et laissent place à l'harmonie, à tolérance, au pardon et au travail.
Abderamane Moussa Amadaye