Un nouveau cadre de dialogue politique est né par acclamation

Mar 03, 2023

Une centaine des partis politiques se sont réuni ce matin 2 mars au palais des Arts et de la culture pour adopter par acclamation la création d’un nouveau cadre national de concertation des partis politiques (CNCP). Une institution qui succède à l’ancien Cadre National de Dialogue Politique (CNDP). Reportage.

C’est en présence du ministre de l'Administration du Territoire, Limane Mahamat, des 11 représentants de la Commission Adhoc chargée de rédiger les textes de cet organe de concertation politique et des chefs ou représentants de certains partis politiques que les activités ont démarrés. Après plus de 3 heures d’échanges, de tiraillements, de propositions et d'amendements que les participants sont parvenus à un accord par acclamation sur le projet de protocole d'accord et le règlement intérieur.

La CNPC aura pour mission de s'accorder sur le mécanisme de suivi du processus électoral, de la révision des textes régissant les partis politiques ou encore leur financement. Selon eux, le CNCP va contribuer à l'élaboration de l'avant-projet de la nouvelle constitution, de proposer au gouvernement des avant-projets des lois et les textes réglementaires relatifs au processus électoral, contribuer à la mise en place de démembrements de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Référendum constitutionnel (CONOREC), etc. Cette nouvelle structure dispose de 3 organes, l'assemblée générale, la coordination des partis politiques et le bureau de coordination des partis politiques. Dans la foulée, le règlement intérieur a été adopté avec quelques modifications.

Pour Ngarmadji Nassarmadji, secrétaire général adjoint du Parti pour Libertés et le Développement (PLD), la mise en place de ce nouveau cadre de concertation politique fait partie de l'évolution de la situation politique du pays. Il soutient que les textes élaborés par la commission Adhoc ont été adoptés de façon consensuelle par les représentants des différents partis politiques. Il y a eu quelques incompréhensions politiques, dit-il, mais il est difficile d'avoir de l'unanimité dans le débat. 

M. Gapili Bamé Gondebné, président du Parti National de l'Alliance des Forces du Progrès (AFP) estime qu'il faut du sérieux dans ce nouveau cadre de concertation des partis politiques, « c'est un nouveau cadre où il faut y être pour construire l'avenir du pays, mais attention il faut mesurer certains contours. Il faut mettre du sérieux pour que le CNCP n’accouche pas d’une souris », dit-il. Au sujet de l'absence de certains politiques tels que, le Parti Socialiste sans Frontières (PSF), le Rassemblement pour la Justice et l'Égalité au Tchad (RAJET), etc. M. Gapili affirme qu'il faut les inclure pour trouver des solutions politiques idoines pour le Tchad.

Signalons que les jalons de cette structure ont été mis sur pied le 15 février dernier à la suite de la rencontre du Premier ministre de transition et certains chefs de partis politiques. Une commission Adhoc composée de 11 personnes à leur tête Abderaman Djasnabaye ont élaboré en deux semaines les textes régissant le CNCP. Il faut aussi noter que malgré l'absence de certains grands partis de la scène tels que le PSF, le RAJET et les contestations internes, la commission est reconduite pour la désignation de la coordination du CNCP mardi 7 mars prochain.

Abderamane Moussa Amadaye

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