Au festival Dary, le Mayo Kebbi Est (MKE) est en haut de l’affiche en ce début de soirée du 30 décembre 2022 au palais des Arts et de la culture avec ses différentes cuisines et danses de la région. Quatre danses sur scène et deux repas traditionnels dans les assiettes. Reportage.
C’est dans une soirée haute en couleur que des filles et des fils du terroir ont démarré la cérémonie dans un enclos bien limité par garde fous que les ressortissants de ce coin du pays et des festivaliers sont venus applaudir les des MKE. L’entrée en scène des danseurs au rythme des danses du pays Massa a fait chavirer les participants.
Selon Abdelrassoul Harakail Bara le MKE a présenté aujourd'hui 5 danses. Il y a ADÉLË, une danse féminine exécutée en période de fin de récolte pour célébrer l'abondance. Après cette danse, c’est la danse Doumraï. Elle est dansée pendant la saison pluvieuse en cas de rareté pour faire appel à la pluie pour obtenir des bonnes récoltes. Il a aussi la danse Inawa, elle est pratiquée au moment des mariages pour ovationner de joie le couple. Il ajoute la danse Dagala, qui toujours selon M. Harakail Bara est une danse de deuil pour immortaliser la mémoire d’un mort, surtout un vieillard et suspendre les activités festives. Elle marque la fin de deuil. Enfin, il y a la danse Algaïta qui symbolise le pouvoir de chef de canton pour exprimer son pouvoir.
En plus des danses du Mayo Kebbi Est, il y a la case, elle est unique en son genre à travers le monde. Elle est appelée « LÉLEUK Case Mousgoum ». C’est une case pour scruter l'ennemi de loin quand lorsqu’on est au sommet. Selon M. Lassou Léonard Lifond, dans le Mayo Kebbi tout est patrimoine. « Nous avons les objets d'art pour la pêche, pour la chasse, mais aussi pour la guerre et les minerais », dit-il. De plus, il y a un petit tronc d'arbre appelé prison si une personne commet une faute, on attache ses pieds à ce tronc pour le punir.
Pour finir, le Mayo Kebbi a présenté sa boule rouge appelée « Djigari » avec la sauce des poissons secs qui est « Doufouni », plus le Garlaka qui est préparé avec la farine du riz écrasé à la pierre. « Marta » sauce qui n’a ni cube Maggi ou condiments. Bref, la soirée était très riche en couleurs avec la présence des cadres de la région dans la diversité ethnique de cette province.
Ousmane Bello Daoudou