Depuis quelques jours, N’Djamena et les autres grandes Villes du Tchad connaissent un sérieux problème d’énergies domestiques qui est dû à une décision du gouvernement qui interdit la production et la commercialisation du charbon de bois. Cette décision selon le gouvernement intervient dans le cadre de la politique de lutte contre la désertification et de la coupe abusive de bois ; Bonne décision, car le Tchad est en train d’être envahi par le désert du Sahara qui progresse à une « vitesse de vent » et qui risque de le rendre invivable. Dans cette optique, la décision du gouvernement semble tout à fait juste et l’on peut la qualifier d’Unique en son genre (comme la loi n° 001 portant gestion des revenus pétroliers.) Pour paraphraser quelqu’un.
Hélas, si cette décision si judicieuse suscite joie et enthousiasme chez les écologistes, elle ne semble pas faire la joie de la population qui est tributaire du bois et de son charbon pour son chauffage. Car le gouvernement en super écologiste, a pris la décision sans prévoir des mesures d’accompagnement pour que la population (qui d’ailleurs est sa raison d’être) ne ressente pas les effets secondaires de ce changement bénéfique. C'est-à-dire que le gouvernement devrait normalement proposer à la population des énergies de substitution avant de prendre des décisions de ce genre. En effet, interdire la production et la vente du charbon de bois en territoire sahélien n’est pas du tout mauvais mais, c’est la façon d’interdire qui peut transformer de telles décisions en « coup de foudre » sur la population.
L’interdiction du charbon de bois semble en effet éteindre le feu dans les foyers des grandes villes du Tchad car en dehors du charbon, il n’existe pas au Tchad, d’autres énergies de substitution, en dehors du gaz importé qui d’ailleurs n’est pas à la bourse du tchadien moyen. Quant à l’énergie électrique, n’en parlons pas ; nous avons l’électricité le plus cher au monde (bien que exportateurs de pétrole). Puisque le Tchad n’est pas un pays tropical où l’on puisse trouver de la nourriture consommable à l’état frais, les Tchadiens, surtout ceux des grandes villes où sévissent les forces d’exécution des décisions de l’Etat, n’ont que les larmes pour pleurer et attendre leur mort prochaine, mort de suite de faim. Je dis bien de suite de faim et non de famine. N’est-ce pas là une façon douce de se débarrasser de ce peuple qui ne cesse de déranger ?
En effet, nous sommes dirigés par un gouvernement de MANGEURS, qui prends des décisions sans réfléchir aux effets que peuvent produire, sa décisions .par cette décision, le gouvernement veut lutter contre la désertification, en créant une crise énergétique, qui se répercute sur la nutrition, l’économie la santé…etc. On serait tenté de dire que ce gouvernement ne contient que des personnes dont le cursus scolaire ne dépasserai pas le CM 1 ou que c’est une secte don l’objectif est de faire mourir en douceur les Tchadiens et gouverner le cimetière. J’imagine le moment venu un palais aux cimetières de NGON BAH ou LAMADJI dans un environnement extraordinaire, faisant rêver au Jardin d’EDENNE dans la Bible. Si cela semble trop fiction, ça veut dire, que la piste de l’exprès est la seule plausible. Un gouvernement pourtant dit de consensus, qui prend des décisions expresses pour faire souffrir sa population, cela vaut mieux que pas de Gouvernement du tout.
L’opposition à la mangeoire, avec des super ministres a perdu la vieille habitude qui consistait à faire des meetings, des communiqués de presses des interventions à la Radio et la Télé, …etc bref, « La bouche qui mange ne parle pas. ». On ne peut à la fois gouverner et être opposant. Les choses sont claire, il n’y a pas d’opposition démocratique au Tchad, mais un club de SPRINTERS, lancé dans une course à la mangeoire, et pour y arriver tous les moyens sont bons. S’entrainer avec souffrance une population meurtrie par la misère, se doper du ridicule et de la trahison, et gagner la compétition.
La presse et la société civile, bâillonnées et muselées, ne peuvent que garder le silence puisque. Pour ce droit (droit de garder le silence), même les policiers les plus brutaux le reconnaissent. (Vous êtes en état d’arrestation …droit de garder le silence).
Les parlementaires (parlez, menteurs) quant à eux se contentent des dix-huit mois d’avantages (Salaires, indemnité de transport, logement, immunité …) que leur offres les accords du 13 août, et, refusent de lever un doigt accusateur contre le pouvoir exécutif dont le chef à le pouvoir de dissoudre l’Assemblée Nationale et mettre fin à leur « GOMBO ».
Les autres institutions dont les Membres sont nommés par décret, elles se résignent à leur rôle de formaliser les actes du « gouvernement céleste » en y mettant les sceaux de l’Etat. Ainsi, KASCOU, HOUDEINGAR, et compagnies, se méfient de critiquer quand il s’agit de critiquer, mais au contraire, ne tardent pas à saluer le petit bout d’excréments blanc par lequel le margouillat clame haut et fort qu’il a un intérieur saint, symboliser par le Blanc.
Si en Europe, le petit conflit du Gaz entre la Russie et son voisin Ukrainien fait déplacer des Observateurs, des diplomates des Ministres et même les Présidents, chez nous c’est tout à fait le contraire. L’Etat crée la crise énergétique, l’entretient et reste indifférent aux multiples cris, tant de supplication que de dénonciation, des populations victimes. On dit lutter contre l’avancée du désert en protégeant l’écosystème, sans se rappeler que l’écosystème inclut l’homme. Peut-être que l’on ignore la définition de l’écosystème ? Sinon, comment comprendre qu’on interdise le charbon sans prévoir du gaz en compensation, (même si c’est cher) ni de l’électricité pour tous et à bon prix. En un mot c’est insensé et impensable, qu’un gouvernement si représentatif se livre à des décisions aussi irréfléchies que celle du Charbon.
Si les membres du gouvernement ne sont pas forcément des spécialistes dans ces domaines, on est au moins en droit de se demander, « Que font les innombrables conseillers Techniques, qui bénéficient des nombreuses avantages au dos du Peuples ? En tout cas, c’est la mangecratie, et tout ce qu’il faut savoir, c’est conjuguer le verbe mangé à tous les temps.
Mais sachez Messieurs les gouvernants, qu’un jour viendra où le vase sera plein et commencera par déborder. Ce jour, ce sera le jour où chacun de vous rendra compte de sa gestion. Deux issues seront possibles.
Ainsi donc, à chacun son vase à remplir.
NDAKMISSOU GEDEON