Les responsables des Médias privés du Tchad ne sont pas contents du mutisme du gouvernement, de la Haute Autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) et du comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) face à la presse privée. Ils dénoncent le non-respect des promesses et comptent mener des actions de grande envergure dans les jours à venir si leurs revendications ne sont prises en compte.
Au cours d’une rencontre tenue ce lundi matin à la maison des médias de N’Djamena, les responsables des médias privés dénoncent un silence méprisant du comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) face à la presse privée à l’approche du dialogue.
Pour le porte-parole de la presse privée francophone Mbaïrabé Ouaye, malgré les efforts consentis par les médias privés dans l’accompagnement du processus de transition et la sensibilisation pour la participation active de toutes les sensibilités, la presse privée semble être méprisée. Selon lui, en dépit de moult sacrifices, le CODNI a affiché un mépris à l’endroit de la presse privée. Il souligne que certains médias ont reçu l’accompagnement prévu par le PNUD et d’autres n’ont rien reçu. Le porte-parole des médias privés et directeur de la publication du journal « Le Haut-Parleur » ajoute que la 3e tranche qui devrait suivre selon les promesses des responsables du CODNI n’est pas versée. Il affirme que le CODNI a promis d’accompagner les médias privés financièrement avant, pendant et après le dialogue, mais malheureusement jusqu’à présent, rien n’est fait.
Les médias privés interpellent les responsables de la HAMA de retirer purement et simplement la fiche adressée aux médias privés sans consultation au préalable.
Au sujet de l’aide accordée à la presse, le porte-parole explique que c’est depuis 10 ans que la presse privée n’a pas eu l’aide à la presse qui est un droit reconnu par les textes de la République et non de l’aumône. Les patrons de la presse privée exigent aussi le versement sans délai de l’aide à la presse et de tous les arriérés des années précédentes.
Au CODNI, ils demandent la clarification sur la participation des médias privés au dialogue, également le paiement de la subvention allouée.
Les responsables des médias privés signataires du document comptent mener des actions de grande envergure dans les jours à venir, si leurs revendications ne sont pas prises en charge.
Les responsables des médias privés ont également prévu organiser un point de presse ce mardi pour informer l’opinion nationale et internationale sur la situation des médias privés au Tchad.
Jules Doukoundjé