Les retraités et les ayants droit continuent toujours de contester l’enrôlement biométrique lancé par les autorités de la caisse nationale des retraités du Tchad (CNRT). Après avoir contesté la biométrie, ils continuent de contester cette fois l’imposition de la nouvelle carte nationale d’identité, seule garante de la fiabilité pour s’enrôler avant de percevoir les arriérés de pensions et de coupons. Reportage.
Le bras de fer entre les retraités, les ayants droit composés de veuves et les orphelins et les autorités de la CNRT continuent de faire couler l’ancre. Ils se sont opposés à l’enrôlement biométrique imposé par les autorités de la CNRT avant de percevoir les arriérés de pension et de coupons. Après plus de 2 semaines d’enrôlement, la CNRT a découvert beaucoup de faux documents avec certains retraités et les ayants et a exigé que désormais ces derniers doivent être munis de la nouvelle carte nationale d’identité contenant le numéro national d’identification (NNI) avant de se faire enrôler. Mais cette suggestion est aussi dénoncée par les retraités.
Pour Tamtangar Abdoulaye, retraité, l’ancienne carte d’identité nationale, même si elle est valable, les autorités de la CNRT rejettent. Le retraité explique qu’entre temps il gagnait avec l’ancienne carte, même si elle est expirée, mais avec l’enrôlement biométrique, tout a changé et il faut la nouvelle carte d’identité nationale avec le numéro NNI pour être recensé. M. Tamtangar Abdoulaye dénonce la lenteur pour l’enrôlement biométrique et la paie des arriérés de pension et de coupons. Le retraité souhaite qu’on revienne à l’ancienne méthode pour payer les retraités, car la nouvelle méthode fatigue les retraités et montre déjà ses limites.
Dans le même élan, Nadjimbang Michel, ajoute que l’ancienne carte est rejetée par la CNRT et il faut une carte contenant le NNI, sans cela il est inutile de se présenter à la CNRT pour se faire enrôler. Il souligne que la CNRT demande pour ceux qui n’ont pas la nouvelle carte d’identité d’apporter la copie de leur extrait de naissance et deux photos d’identité pour leur établir un numéro national d’identification (NNI). Le retraité explique la procédure est longue et fatigante. Il suggère que la CNRT trouve un compromis pour soulager les retraités et les ayants droit.
Du côté des autorités de la CNRT, il y’a juste un problème de mauvaise foi de la part de certains retraités. L’administration de la CNRT justifie que l’imposition de la nouvelle carte d’identité nationale contenant le NNI qui est unique chaque personne avec ses empreintes et sa photo et permet de sécuriser les bases de données.
Pour le président du conseil d’administration (PCA) de la CNRT et vice-président de la commission de paie des arriérés, Mahamat Saleh Yaya, les gens se plaignent et ce n’est pas nouveau, au début, la plainte c’était qu’on ne voulait pas la biométrie, et qu’on ne peut pas justifier cela. Selon lui, quelqu’un qui est dans les règles à qui on lui demande de faire un contrôle ne devrait pas poser problème. Le PCA souligne que le NNI permet de détecter le double emploi, des gens qui émargent à la solde et qui sont aussi déclarés de retraités. Il confie que la CNRT a un nombre important des personnes qui à travers le NNI, ont été identifiées pour doubles emplois et sont des retraités. Mahamat Saleh Yaya ajoute qu’il y’a de faux retraités qui ne peuvent pas passer à travers la biométrie et cela ne peut être arrêté que par le NNI.
Au sujet de payement des arriérés des passions, le PCA soutient que depuis le début du recensement biométrique, jusqu’aujourd’hui, 1464 retraités ont été payés pour un montant total d’un milliard 116 millions 378.538 de F CFA. Pour ceux qui n’ont pas des arriérés et qui ont perçu seulement leur pension, 3107 retraités sont servis pour un montant de 500 millions475.084 F CFA. Il précise que la CNRT ne fait pas du surplace.
Pour permettre aux retraités et surtout, ceux qui sont malades d’entrer rapidement dans leur droit, la CNRT a mis en place une stratégie permettant de les recenser tout le long de week-end tel que le samedi et le dimanche.
Jules Doukoundjé