Depuis quelques semaines déjà, les consommateurs des boissons alcoolisées et non alcoolisées des brasseries du Tchad (BDT) ont du mal à se procurer de ces boissons. Les buvettes, les alimentations, les bars, voir les dépôts ont de la peine à satisfaire leur clientèle. Cette situation a fait que les affaires des personnes qui mènent ces activités tournent au ralenti. Ialtchad Presse a sillonné quelques bars et points de ventes pour vous. Reportage
Moursal, un quartier reconnu par le nombre croissant des points de ventes des bières a perdu un peu de son ambiance d’alors. Les clients se font rares dans les bars. La raréfaction des boissons alcoolisées et non alcoolisées est la principale cause. Les stocks dans les bars sont épuisés et les consommateurs vont de plus en plus espérant trouver leur gout de bière.
Dorimbaye Célestin est assis dans un café nommé « Café Céleste ». Il sirote une bouteille de Guinness même si ce n’est pas son gout. Le prix de la Guinness a augmenté et cela l’a conduit à diminuer aussi la quantité de sa consommation journalière. « Je ne sais pas si c’est une manière pour nous empêcher de consommer la bière que la brasserie a fait cela. De toutes les façons, ce sont les consommateurs qui ramassent les peaux cassées. Les détenteurs des bars font beaucoup de navettes. Ils partent jusqu’à Kousseri pour trouver les boissons alors le prix a grimpé», dit-il. Pour lui, les BDT font les choses à leur tête parce qu’elles sont seules sur le marché. Elles sont sans concurrents. Sinon, dans un pays où il existe de la concurrence, elles ne peuvent pas faire cela sans donner des explications aux consommateurs, a-t-il expliqué.
Dans le même café, Mme Mafrigui Gisèle prépare les boyaux de bœufs aux clients qui arrivent. Cette pénurie a des effets directs sur ses activités. Ses affaires ne marchent plus comme avant nous a-t-elle confiée. Pour elle, les consommateurs achètent ses plats quand ils ont de la bière et surtout une bière à leur goût. « Les clients viennent et repartent sans rien acheter. Ils cherchent les coins où ils peuvent trouver leur gout pour y rester et nous les perdons comme ca. Ce n’est pas facile de trouver toutes les qualités de bière dans une alimentation depuis qu’elle se fait rare. Alors je rentre avec les boyaux pour préparer aux enfants parce que je ne peux pas vendre ce qui est pourri à mes clients », explique-telle. Elle affirme également que c’est difficile de récupéré l’argent investit puisque les acheteurs ne sont pas au rendez-vous. Elle demande aux BDT de trouver une solution urgente à cette pénurie car les affaires tournent au ralenti.
Au café le festival, le propriétaire Mbaïdadjé Mathias a fait la queue dans un dépôt de la place depuis 4h du matin. Il a eu la chance de rentrer avec cinq casiers de sucreries et cinq casiers de la bière Castel. Il affirme que c’est vraiment de la m.. dans les dépôts mais il ne veut pas fermer son café, alors il est obliger de se soumettre. « Les dépôts nous obligent à payer les boissons alcoolisées et non alcoolisées au même prix. Sinon le prix des boissons dans les dépôts restent le même. Seulement que c’est difficile de s’en procurer. Les brasseries ne nous donnent pas les raisons de cette rareté donc nous ne sommes pas à mesure de vous dire quoi que ce soit à propos », a-t-il déclaré. Il souligne également que les dépôts ne leur donnent pas plus de deux qualités de bière. C'est-à-dire qu’ils ne peuvent pas servir Castel, Guinness et 33 Export en même temps. Cette situation a amené certains détenteurs de points de vente de boissons à fermer.
Kouladoum Mireille Modestine
Mariam Mahamat Abakar