Chaque année en saison de pluie, les centres des santés, les districts sanitaires et les grands hôpitaux enregistrent des cas de pathologie (maladie) liée au changement de saison. La rédaction de Ialtchad Presse s’est rendue dans quelques structures sanitaires s’entretenir avec les soignants. Reportage.
Il est 10h, nous sillonnons quelques hôpitaux et centres de santés de N’Djamena pour s’entretenir avec les médecins sur les cas de maladie saisonnière. Interrogé sur ce sujet certains corps soignants refuse de répondre. Au district sanitaire Sultan Khachalla Kasser dans le 3e arrondissement de la capitale, le Médecin Chef nous a mis en contact avec un médecin généraliste qui devrait répondre à nos questionnaires. Mais ce dernier a sèchement répondu qu’il ne nous répondra pas.
Dr Housoubé Patalet médecin généraliste au Centre Hospitalière Universitaire de la mère et de l’Enfant (CHU-ME Ndjamena) au service de néonatalogie interrogé sur la question explique que les virus de l’hiver sont chaque année à l’origine d’épidémies de grippe, de gastro-entérite et de bronchiolite qui touche les enfants de 2 ans. D’après lui ce virus est très fréquent et très contagieux. Les bronchioles s’attaquent plus aux petits enfants qu’aux adultes. Il poursuit que les nourrissons attrapent facilement ce virus et le gonflement de ses bronchioles empêche l’air de passer.
Pour lui durant les mois de l’hivernage les maladies saisonnières refont surface. Pour lui les grippe, gastro-entérite et bronchiolite affectent des millions de personnes chaque année et impactent fortement les structures de soins au cours de l’hiver. Pour Dr Housoubé Patalet l’un des enjeux pour la santé publique du Tchad est de réduire le risque contamination. Il poursuit plus loin que les virus respiratoires sont des rhumes, des rhinopharyngites.
Pour Dr Housoubé Patalé les transmissions se font le plus par les gouttelettes chargées du virus émis lors de toux, des éternuements (qui restent en suspension dans l’air) ou par les postillons et la salive de personnes infectées par un virus respiratoire. Il poursuit plus loin que le contact direct des mains d’une personne infectée à une autre personne est très contagieux. Chacune de ces infections à ses propres symptômes. « La grippe apparaît brutalement sous forme d’une forte fièvre, des courbatures, des maux de tête, de la fatigue intense, d’un malaise général et des symptômes respiratoires (toux sèche, nez qui coule) », dit-il.
Toujours selon lui, la maladie dure environ une semaine parfois plus et une toux sèche peut persister durant 2 semaines. Il fait comprendre que le la grippe est malheureusement souvent considérée comme une maladie peu dangereuse quand elle touche des jeunes patients. Mais peut être grave, voire mortelle, chez des personnes âgées, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes souffrant de l’obésité ou encore chez les nourrissons. Dans ce cas des complications comme des infections pulmonaires graves (pneumonie virale ou bactérienne), aggravation d’une maladie chronique existante (diabète, broncho-pneumopathie chronique obstructive, insuffisance cardiaque, maladie rénale chronique, mucoviscidose, etc.) apparaît. Il soutient que la maladie gastro-entérite est une inflammation de tube digestif, le plus souvent due à des virus appelés « rotavirus » et « norovirus ». Elle entraîne des nausées, un vomissement, des crampes abdominales, des diarrhées importantes (selles molle ou liquide qui se fait trois fois par jour ou plus), de la déshydratation, de la fièvre, une grande fatigue et de maux de tête. Pour lui, ces virus sont très contagieux et atteignent les enfants de moins de 5 ans. Les nourrissons aussi sont très sensibles à la gastro-entérite.
Les préventions
Pour éviter de contracter ces maladies en saison de pluie il est recommandé de porter les masques jetables en présence des personnes qui ont des maladies chroniques. Se laver les mains au savon pendant les 30 secondes, après avoir rendu visite à un malade, avant de préparer le repas ou de manger, après s’être mouché, toussé ou éternué. L’usage des solutions hydroalcooliques est efficace pour éliminer les microbes.
Il a aussi évoqué que les maladies comme le paludisme qui d’après ses explications est aussi une maladie saisonnière, parasitaire humaine et potentiellement mortelle causée par des parasites que transmettent les piqûres de moustiques du genre anophèle femelle infectées. Il s’agit d’une maladie évitable et dont on peut guérir. Afin d’éviter le paludisme la lutte anti vectorielle et la chimiothérapie préventive (chimio prévention) sont nécessaire.
La lutte anti vectorielle est une composante essentielle des stratégies visant à combattre et éliminer le paludisme, car elle s’avère extrêmement efficace pour prévenir l’infection et réduire la transmission. Les deux interventions principales sont l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation domiciliaire à effet rémanent.
La chimio prévention est l’utilisation de médicaments ou d’associations médicamenteuses visant à prévenir l’infection palustre et ses conséquences. Elle comprend la chimio prophylaxie, le traitement préventif intermittent du nourrisson et de la femme enceinte, la chimio prévention saisonnière et l’administration massive de médicaments.
Pour Docteur Housoubé Patalé c’est des stratégies sûres et économiques qui visent à compléter les activités de lutte antipaludique en cours, y compris les mesures de lutte anti vectorielle, le diagnostic rapide des cas suspects et le traitement des cas confirmés au moyen d’antipaludiques.
Djénom Josiane