L’association des lamyfortains et des n’djamenois sortent de leur silence et appellent les Tchadiens de tous les bords à œuvrer pour la paix du cœur, mode de vie de ceux-ci. Elle exhorte les autorités de la transition et les politico-militaires, en pré dialogue à Doha au Qatar depuis plus de 3 mois à penser d’abord au peuple et à une paix de cœur, condition pour le vivre ensemble. Reportage.
Dans une rencontre avec la presse nationale dans leur siège situé au quartier Ardeb Djoumbal, situé dans le 6e arrondissement de la ville de N’Djamena, les lamyfortains et les N’Djamenois, organisés en association, évoquent la nécessité de la paix du cœur qui est une mode de vie et non la paix des politiciens. Selon eux, la ville de N’Djamena qu’ils aiment tant constitue le point névralgique du Tchad, parce qu’elle abrite les grandes institutions du pays. Malheureusement, les lamyfortains et les n’djamenois constatent que ce n’est plus le cas.
Pour le président de cette association, Hissein Banaye, le rôle et la mission de l’association des lamyfortains et des n’djamenois est de servir de catalyseur de la paix et de semer l’entente entre les familles, les voisins, dans les quartiers et les arrondissements de leur chère ville. Selon lui, depuis quelques années, la notion de la solidarité a disparu en cédant la place au communautarisme, à l’intolérance et aux propos violents. Il déplore avec la plus grande tristesse et amertume l’explosion éhontée des réseaux sociaux qui font l’apologie de la violence dans leur cité. « Nous avons la lourde responsabilité de bâtir le Tchad et cela passe par les lamyfortains. La marche est longue, difficile, parsemée d’embûche, mais pas insurmontable », dit-il. Le président Hissein Banaye lance un appel aux politico-militaires en négociation au Qatar sur leurs conditions de participer au dialogue national inclusif de regarder le peuple qui a soif de la paix et de l’harmonie. Pour ce dernier, aimer son pays est une question d’engagement, de volonté et de liberté. Il estime que le pré dialogue a trop duré et que leurs compatriotes ont soit soif de la paix. M. Hissein Banaye demande aussi au gouvernement de transition de s’assumer et que les Tchadiens ont assez souffert de l’égoïsme des politiciens. Il soutient que le DNI demeure le seul cadre pour débattre des problèmes du pays et que ce n’est pas de l’extérieur que l’on peut bâtir une nation. « Parlons entre nous, le temps qu’il faut, mais à l’intérieur, chez nous pour jeter les bas d’un Tchad nouveau, beau, grand et fort », insiste-t-il.
Jules Doukoundjé