Eïd-al Fitr : N’Djamena toujours au rythme de l’ambiance

Mai 03, 2022

Le spectre de la fête de la fin de jeûne de ramadan ou l’Eïd-al Fitr est encore visible à N’Djamena, capitale tchadienne. Ce matin, 3 mai 2022, un tour de la ville a permis à l’équipe d’Ialtchad de faire le constat du lendemain. L’ambiance est toujours festive. Reportage.

La fête de ramadan n’est pas encore finie. Un tour dans quelques endroits de la ville le prouve. Devant chez le sultan de N’Djamena, sa majesté Mahamat Chérif Kasser, une équipe des griots est bien installée pour égailler la galerie. Tous les instruments de musiques traditionnelles sont apprêtés pour la circonstance. Les tams-tams, les flûtes, les clairons, etc. Le chef d’orchestre est habillé en grand boubou traditionnel ou gandoura. La mission de ces musiciens est d’honorer le chef à sa sortie.

Selon M. Abakar Mahamat, griot de métier, ils sont ici pour présenter leurs vœux de l’Eid al fitr (fête de ramadan) au sultan de N’Djamena. « Cette culture est ancestrale, depuis la nuit de temps où Ndjamena était Fort Lamy, nous organisons des danses à la cour de la grande mosquée le deuxième jour de fête de ramadan pour honorer et galvaniser le sultan. Depuis que la ville de N’Djamena est une agglomération, nous avons un lieu exact cette fois-ci. C’est devant le palais de sultan. La danse commence de 07h à 10h et souvent même dans l’après-midi », confie-t-il. L’ambiance festive n’est seulement devant chez le sultan de N’Djamena. Un peu plus loin une marée humaine envahit la place de la nation. Des jeunes de tout âge s’entremêlent et se passionnent sur les installations. D’aucuns se font photographier, d’autres apprennent à conduire les motocyclettes d’autre encore s’agitent dans les aires de jeux

M. Bahar Daoud Nassour et ses camarades sont assis discutant en toute convivialité. Il accepte à se prêter à nos questions. À son avis, la fête s’était bien passée, mais avec un petit changement. « Quand nous étions petit, la fête était plus sensationnelle par rapport à nos jours. Certes, nous n’avons pas fêté à N’Djamena, mais en province et c’était aussi agréable. Les gens là-bas ont su garder les valeurs et la tradition léguées par nos ancêtres. À N’Djamena la fête n’est pas si mauvaise. Les gens viennent à la place de la nation pour changer d’air, se détendre, faire des photos de souvenir », affirme-t-il. Ce qui impressionne le jeune adolescent, c’est la marque de sympathie, les échanges amicaux dans le respect mutuel. Le jeune homme est aussi touché par l’hospitalité des ménages vis-à-vis des visiteurs.

À côté se trouve un parc d’attractions autour duquel un nombre important d’enfants est excité. Le vigile M. Augustin, chargé de veiller à la sécurité des enfants et des installations de l’aire des jeux affirme, « les enfants sont là depuis hier à cause de la fête. Généralement la salle de jeu est fermée. Comme il y a des grandes personnalités qui viennent passer du temps avec leurs enfants, pour faire des photos de souvenir, alors les autres enfants profitent de l’occasion pour entrer. Pour éviter le désordre, le dégât matériel, nous avons la chicotte afin d’instaurer l’ordre. »  D’après lui, la salle de jeu a été exclusivement ouverte pour la première fois lors du festival Dari. Adam Mahamat Ali et son cadet ont payé 1000 FCFA pour avoir accès à la salle. « Je suis sorti pour boire de l’eau. À mon retour, il me refuse l’accès en m’accusant injustement de vouloir accéder frauduleusement », lance-t-il.  Toutefois, après vérification par le vigile, il a autorisé Adam Mahamat Ali à rejoindre son petit frère dans la salle des jeux.

Moyalbaye Nadjasna
Abderamane Moussa Amadaye

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