Wakit Tama se retire des négociations du dialogue national inclusif

Avr 08, 2022

La coordination des actions citoyennes Wakit Tama a organisé une conférence de presse ce 6 avril 2022 dans les locaux de la bourse du travail. Ceci pour annoncer son retrait de toutes négociations avec le Conseil Militaire de Transition (CMT) relatif au dialogue national inclusif. Wakit Tama accuse le gouvernement de transition de manque de volonté d’organiser un vrai dialogue. Reportage.

Engagé depuis des mois dans les négociations relatives au dialogue national inclusif et leurs conditions de participation, Wakit Tama dit se rendre compte d’une sorte d’incapacité à résoudre les problèmes élémentaires du Tchad. Alors, elle décide de se retirer tout simplement du processus de négociation pouvant aboutir au dialogue national inclusif. Le coordonnateur des actions citoyennes Wakit Tama Me Max Loalngar affirme que le gouvernement du CMT est incapable de résoudre les problèmes d’insécurité, de cherté de vie, et surtout la navigation à vue au dialogue des politico-militaires de Doha. Mais la goutte d’eau qui a débordé le vase est la future prolongation éminente de la période de transition qui se traduit par certains actes que le gouvernement de transition pose. « Nous avons appris à notre grande surprise que le gouvernement a lancé un programme de développement avec le Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD qui va de 2022 à 2026. Ce gouvernement est celui de transition qui a une feuille de route et cela ne l’autorise pas à organiser quelque chose qui dépasse sa période », déclare-t-il. Pour Me Max Loalngar, il y a une intention de complicité de la communauté internationale avec le gouvernement de transition pour imposer aux Tchadiens une mode de gestion de leur propre pays. Nous allons rester debout pour interpeller et en même temps éduquer nos petits frères à ouvrir les yeux parce qu’ils sont en train de conduire le pays vers un gouffre et nous refusons cela, a-t-il ajouté.

Le coordonnateur des actions citoyennes ajoute à cette liste la violence sur les magistrats. Selon lui,  il n’y a pas de volonté de respecter la loi et l’ordre en la République du Tchad puisque les magistrats sont violentés par les agents de la commission de désarmement. Il énumère également les massacres de Sandana et d’Abéché qui jusqu’au jour d’aujourd’hui aucun présumé coupable de ces massacres n’est présenté aux juges. Me Max a soulevé aussi la question de la cherté de vie. « Prenons le phénomène de la cherté de vie qui fait souffrir tous nos ménages. Il n’y a même pas un petit mécanisme de contrôle de prix des denrées alimentaires pouvant contraindre les commerçants véreux à observer le juste prix à nos ménages. C’est à mettre  en ligne de compte d’un gouvernement irresponsable qui ne se préoccupe pas de sa population », indique-t-il. Le coordonnateur de Wakit Tama a aussi abordé le pré-dialogue de Doha avec les politico-militaires qui, selon lui, n’accouchera même pas une souris. Il précise  que tous les Tchadiens savent en leur arme et conscience qu’il existe six politico-militaires qui menacent la quiétude de la population et c’est avec eux qu’il faut discuter. Mais on nous traîne 52 politico-militaires à Doha alors se pose la question de savoir est-ce qu’il y a une volonté de faire bien les choses au moins pour une fois ? s’interroge-t-il.  Il répond lui-même en affirmant qu’il ne croit pas à cette thèse, raison pour laquelle Wakit Tama décide de mettre fin à son contact avec le CMT.

Ousmane Bello Daoudou

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