Le pacte social signé entre le gouvernement et les syndicats semble voler en éclat. Certains syndicats menacent de déclencher une grève pour non-respect des engagements du gouvernement. Surtout, pour ce qui concerne le payement des primes de certains enseignants du secondaire. Le syndicat des enseignants du Tchad (SET), section de N’Djamena menace d’aller en grève d’ici lundi prochain, si l’État n’honore pas ses engagements. Reportage.
Les organisations syndicales et le gouvernement avaient signé le 4 octobre dernier un pacte social triennal qui devrait contribuer à l’instauration et à la consolidation d’un climat social apaisé. Mais ce pacte, selon nos sources, ne semble pas avoir été respecté. Certains syndicats comme le SET commencent à grogner. La section SET de N’Djamena menace d’aller en grève d’ici lundi si l’Etat n’honore pas à ses engagements.
Le secrétaire général de la section provinciale de N’Djamena Mbayana Laoukoura qui s’exprimait à propos du non-respect du gouvernement à reverser des rappels des primes de craies et de documentation recommandées par l’Inspection Général de l’État (IGE), souligne que le gouvernement refuse de manière délibérée de payer le salaire de juillet 2018 des enseignants reversés au trésor public. Il s’y ajoute aussi le non-payement des arriérés des salaires des nouveaux intégrés, la négligence des situations salariales et administrative des professeurs scientifiques contractuels. Le SET, section de N’Djamena dénonce aussi le refus du gouvernement de payer les jetons de présence des membres de la CAP des ministères de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et des Métiers, de la Jeunesse et des Sports, de la Culture et de la Promotion et de la Diversité, et en fin de l’Enseignement supérieur.
Selon les syndicalistes, l’objectif recherché par le gouvernement et les organisations syndicales en signant le pacte social est d’instaurer la paix sociale et un climat de confiance. Mais, souligne-t-il, le gouvernement cherche à faire du dilatoire sur certains points. Le syndicaliste qui, à la sortie d’une longue concertation avec ses camarades de la section provinciale de N’Djamena, exige du gouvernement le strict respect de ses engagements en prenant compte tous les points. Mbayana Laoukoura prévient en cas de non-respect des points énumérés, le trésor public et la solde seront responsables de tout ce qui adviendra. Il demande à ses camarades de rester vigilants et soudés pour des actions à mener en cas de non-respect.
Le mois dernier, certaines sections provinciales du SET, telle que la section du Moyen-Chari et celles des deux Logone avaient émis l’intention de sécher les courent si le gouvernement ne respectait pas ses engagements.
À part le syndicat des enseignants du Tchad, d’autres syndicats comme le syndicat du personnel de la santé et ceux de l’action sociale se sont aussi plaints du non-respect des engagements du gouvernement.
Selon un représentant syndical qui s’exprime sous couvert d’anonyme, l’État a fait de son mieux en respectant plus de la moitié de ses engagements. Il exhorte les autres syndicats comme le SET à être indulgents dans ses réclamations.
Pour préserver les acquis du pacte social, le gouvernement devrait s’évertuer à respecter ses engagements, surtout ceux, des enseignants scientifiques qui ont déserté les cours depuis plus de deux semaines.
Jules Doukoundjé