Quartier Chagoua, dans le 7e arrondissement, la messe de clôture de la 1re édition du marché de Noël dénommé MANOËL. L’archevêque a appelé les promoteurs chrétiens à investir dans l’entrepreneuriat chrétien. Il exhorte les fidèles catholiques à être solidaires. Reportage.
L’archevêque métropolitain pour la ville de N’Djamena, capitale tchadienne, Monseigneur Edmond Djitangar, a encouragé au cours d’une messe de clôture de la 1re édition du marché de Noël, les chrétiens catholiques du Tchad à s’intéresser à l’entrepreneuriat. Dès l’ouverture de la messe, l’archevêque a formulé la prière pour la grâce que Dieu a donnée pour la réussite de cette 1re édition du marché de Noël, malgré les difficultés rencontrées. « Comme tout enfantement réussi, il est source de satisfaction et de joie pour ceux qui ont cru et ont pris une part active à sa réalisation », se réjouit l’homme de Dieu.
Dans son homélie, le chef de l’Église catholique tchadienne a insisté sur l’effort que les fidèles chrétiens devraient fournir pour se libérer du joug de la pauvreté. L’archevêque a aussi mis l’accent sur l’abnégation et le travail pour lutter contre certaines formes d’injustices sociales. Pour lui, l’Église catholique a commencé le marché de Noël avec la conscience que Dieu a donné le talent à tout le monde, mais certains ont, peut-être, négligé par ignorance, par préjugé ou par négligence. Monseigneur Edmond Djitangar estime que le marché de Noël est la réponse à l’une de ses préoccupations qui est celle de voir les chrétiens catholiques contribuer à l’essor économique du pays. Selon lui, l’investissement dans l’entrepreneuriat pourrait permettre aux fidèles chrétiens de montrer qu’ils sont capables comme les autres, d’entreprendre dans des activités susceptibles d’améliorer leur condition de vie. Le religieux soutient que c’est l’un de moyens de lutter contre l’injustice et pour rétablir la répartition des richesses du pays entre tous les tchadiens.
Pour le coordonnateur du projet MANOËL, Madjitoloum, le projet du marché de Noël est le fruit de l’idée qu’il est nécessaire de créer un cadre dans lequel les entrepreneurs chrétiens pourraient se rencontrer pour partager et échanger les expériences dans le but de propulser l’entrepreneuriat chrétien. Le coordonnateur souligne que le début n’est pas facile. Selon lui, la coordination a failli jeter l’éponge, mais grâce à l’Esprit saint, ils ont pu continuer jusqu’au bout. Pour lui, c’est aussi un cadre qui permet à la grande famille chrétienne de se réunir pour réfléchir sur le devenir de la communauté chrétienne au Tchad. De l’avis du coordonnateur, le projet MANOËL est une initiative qui a pour seul but de contribuer à la promotion de l’entrepreneuriat, l’autonomisation financière et commerciale des entrepreneurs des fidèles de l’archidiocèse de N’Djamena. Le projet a aussi pour but la création du réseau d’entrepreneurs des paroissiens et des partenaires commerciaux, l’appui à la création et l’organisation des PME des paroissiens dans un réseau permanent d’échanges commerciaux. Pour lui, grâce à MANOËL, entrepreneurs, commerçants, détaillants, des restaurateurs, prestataires de services, promoteurs et philanthropes se sont côtoyés et ont fait connaissance. Le coordonnateur exhorte tous les chrétiens à soutenir ce projet.
Jules Doukoundjé