Depuis juin, les employés d’Exxon Mobil au Tchad à couteau-tiré avec leur employeur n’avancent pas dans leurs négociations. Les travailleurs demandent d’être situés sur leur sort avant le départ annoncé d’Esso-Tchad. La géante pétrolière américaine au Tchad entend vendre ses actions à une nouvelle société, Savannah Energy. Selon le porte-parole des délégués des employés, la Direction générale d’Esso-Tchad refuse que l’affaire soit déférée à la cour d’Appel. Reportage !
Selon Dahasseal Dekoundou, porte-parole de la délégation des employés d’Esso-Tchad, jointe au téléphone ce 27 octobre, « jusque-là, leurs revendications sont au point mort. » elle informe qu’ils ont envoyé l’affaire à la cours d’Appel et la direction d’Esso oppose un refus. La déléguée déclare qu’ils ne savent vers ou ils se dirigent. Mme Dahasseal Dekoundou informe que, le vice-président directeur général d’Esso était arrivé le samedi dernier à N’Djamena, capitale tchadienne. Elle souligne qu’il aurait rencontré déjà les autorités tchadiennes ce lundi, 25 octobre 2021. Le mercredi 27 dit-elle, il était allé sur le site pétrolier à Komé, dans la région du Logone oriental. En ce moment le vice-président d’Exxon Mobil s’est envolé déjà pour les États-Unis, signale-t-elle.
Mme Dahasseal affirme que ce dernier n’avait même pas mis les employés dans son programme de visite au Tchad. « Nous avons insisté parce qu’on voulait un message de lui pour les employés mais il dit qu’il soutient tout ce que la direction générale fait. Ce qui sous-entend une expression de solidarité », explique la déléguée. Sur la question d’éventuel recrutement, elle note qu’il semble effectivement qu’ils font venir des expatriés. Toutefois, nuance-t-elle, que la délégation des employés d’Esso Tchad ne détient pas une liste active pour confirmer ou infirmer.
Pour Mme Dahasseal, jusque-là les employés sont à la maison mais ils ont appris que, la direction générale cherche les gens aller démarrer l’usine. En ce qui concerne la conclusion du marché, elle était au préalable conditionné par la visite sur le site empêché par les employés à Komé. « Mais comme le vice-président était arrivé ce n’est pas fortuit. Cette visite cache quelque chose de flou mais ils ne vont jamais révéler cela. Cependant si la vente est effectuée, les autorités seraient informées. Sinon nous ne sommes pas impliqués, ni de près ni de loin », confie-t-elle.
La déléguée précise leur intention en ces termes : « nous n’avons pas besoin de voir toute leur convention mais seulement le point concernant le personnel. Même juste cela on nous oppose un refus. » Selon elle, la direction dit verbalement que, la société Savannah Energy va garantir le travail des employés. Ce qui ne veut rien dire un avis verbal, termine-t-elle.
Moyalbaye Nadjasna