Depuis avril le Tchad est plongé dans un processus de transition après la mort du président Idriss Deby Itno. Dans le sillage de cette période spéciale, le Dialogue national inclusif (DNI) est l’un des points clés. Les préparatifs de ce dialogue vont s’activer dans les prochains jours. Certaines organisations de la société civile et quelques partis politiques de l’opposition démocratiques s’affairent pour retirer leurs fiches de participation. Reportage.
Le 22 octobre, le secrétariat du cabinet du Délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena est envahi. Les représentants de certaines organisations de la société civile se bousculent pour s’enregistrer et retirer la note de service sur un prédialogue en cours. Mahamat Hassan, coordonnateur des artistes tchadiens, souligne que c’est la première fois qu’il participe à une rencontre d’envergure. « Je suis venu m’enregistrer pour retirer la note relative au prédialogue. Je pense que ce n’ai pas un mal d’aller à ce prédialogue. Cela nous permettra nous les novices de mieux gérer nos stresse lors du vrai Dialogue qui se pointe aussi à l’horizon. Je demande aux Tchadiens de laisser le passé et de tourner plutôt le regard vers l’avenir », dit-il. Ce qui doit compter pour nous tous c’est le Tchad, dit-il.
Pour le secrétariat du gouvernorat, ceux qui viennent retirer les fiches doivent être dûment mandatés par leur organisation. Selon lui, une fois la fiche retirée, les intéressés prendront connaissance et désignerons ensuite leur représentant notifié sur la fiche qu’ils vont leur renvoyer. « Autre chose, nous vérifions les autorisations de fonctionner dûment signées par le ministère de l’Intérieur. La clôture du dépôt c’est aujourd’hui 22 octobre », note le service du secrétariat.
Selon M Salibou Garba, on ne vient pas dans une transition pour apprendre, les gens ne comprennent pas cela. Il faut des gens qu’ils s’y connaissent pour rendre facile les choses et aller vite à la légitimité des institutions, affirme-t-il. Le leader politique soutient qu’on ne change pas de gouvernement ni le parlement. C’est-à-dire qu’un poste est vacant et il faut le combler, soutient-il. « Moi je pense qu’il n’y aura pas un bon dialogue. Les gens ne veulent pas de débats contradictoires. Tout est arrangé par avance », dit-il.
Moyalbaye Nadjasna