Le Premier ministre de la Transition (PMT), Pahimi Padacké Albert, après 4 mois de transition rencontre la presse ce 9 septembre 2021. À travers cet échange avec les journalistes, il a d’abord rappelé le contexte socioéconomique et politique difficile que le Tchad a traversé. Ensuite, il a présenté les 5 axes : le mandat de la transition, les réalisations des autorités de transition, les perspectives à venir et le défi du financement du processus transitoire.
Le 3 mai passé était la date du démarrage effectif de la Transition a précisé le Chef du Gouvernement de transition, Pahimi Padacké Albert, ce 9 septembre lors de la conférence de presse. Le Premier ministre (PM) affirme que, son gouvernement, sous le président du Conseil Militaire de Transition (CMT) travaille d’arrache-pied pour assurer la sécurité et la paix aux Tchadiens. Selon M. Pahimi Padacké Albert (PPA), toutes les sensibilités ont été consultées dans cette démarche transitoire. Le but, dit-il, est de parvenir à un résultat dans l’intérêt commun pour la sauvegarde de la Nation tchadienne. Pour le Premier ministre, Dieu aime le Tchad et le peuple tchadien est un peuple qui croit à son destin. « Le Tchad ne doit plus être une exception. La vie de notre nation ne doit plus être rythmée par des accidents et des incidents de nature à compromettre notre commun désir de vivre ensemble », déclare-t-il. Cette Transition doit être la dernière, ajoute-t-il. Le PM affirme que les Tchadiens doivent se battre pour dessiner cet avenir rayonnant de liberté et de prospérité.
Au sujet des 5 axes, le PM explique. Pour le contexte socioéconomique et politique difficile traversé par le Tchad, il dit que dans la vie d’une nation, il y a des évènements heureux et malheureux. Il cite, la baisse des cours mondiaux de prix de baril de pétrole, la covid-19 et la disparition brutale de feu Idriss Deby Itno, President de la République. PPA relève que, les plus pessimistes avaient prédit le chaos, mais c’était sans compter avec la maturité et la capacité de résilience des Tchadiens qui, dans leur écrasante majorité, ont choisi la voie de la paix.
Au propos du mandat de la transition, il souligne que c’est un vaste son champ limité dans le temps. « Je l’ai dit aux partenaires techniques et financiers du Tchad. Notre mandat c’est de travailler pour que ce qui nous est arrivé ne se reproduise plus jamais ». D’après lui, il faudrait qu’à l’issue des 18 mois, les Tchadiens s’accordent à reconnaître que les seuls moyens pour accéder au pouvoir seront dorénavant les urnes. « Pour parvenir à cet objectif, nous sommes appelés à conduire une Transition apaisée dans le délai imparti de 18 mois au terme duquel, nous devons organiser des élections libres, transparentes et inclusives ».
Pour les réalisations, il liste, la Charte de transition promulguée par le CMT, le gouvernement de Transition de large consensus, la création d’un ministère exclusivement dédié au Dialogue et la Réconciliation. Il rajoute le Comité du Dialogue national inclusif, le Comité technique spécial pour dialoguer avec les politico-militaires, la Feuille de Route de transition, le maintien de la mission régalienne de l’État dans les secteurs de l’éducation, la santé, la diplomatie et le payement régulier des salaires du personnel civil et militaire. Pour les perspectives, PPA signale que le gouvernement va poursuivre l’Agenda de la feuille de route de transition. Les consultations avec les acteurs civils et militaires vont continuer en vue afin de conférer à ce dialogue son caractère inclusif. « Les résolutions issues du Dialogue National Inclusif, serviront à la réforme du corps juridique de l’État afin qu’il soit capable d’organiser des élections générales libres, démocratiques et transparentes, pour inscrire définitivement notre pays dans une trajectoire de paix et de stabilité », promet-il.
Enfin, les Finances, les nerfs de la transition. Le Chef de gouvernement soutient que les autorités font de leur mieux. « Nous continuons d’avoir une série de discussions avec nos partenaires qui font montre d’une volonté manifeste de nous accompagner dans cette période particulière et si délicate de notre histoire ».
Moyalbaye Nadjasna