Les opérateurs économiques menacent de paralyser l’économie

Juil 17, 2021

Réunis en Assemblée générale (AG) ce vendredi, les opérateurs économiques menacent de paralyser la ville de N’Djamena à partir du 27 au 29 juillet. Ils protestent contre les nouvelles règles que la direction de la Douane a établies.

Leur AG prévue ce vendredi 16 juillet n’allait pas avoir lieu. En cause, la Police a investi les lieux et empêché systématiquement les membres des différentes corporations des opérateurs économiques. Finalement, ils ont été autorisés à se réunir vers la fin de la soirée.

À l’ordre du jour de cette rencontre, l’évaluation des 3 jours de préavis de grève et d’autres points de revendication. D’après le porte-parole de la plateforme des différents syndicats des opérateurs économiques, Moustapha Wano, rien n’a bougé quant à leurs revendications. « Au lieu de négocier, les autorités préfèrent nous intimider. Le président de la Chambre de commerce a, lui par exemple, décidé d’entrer en guerre contre nous », a fait-il savoir. Mais les opérateurs économiques n’entendent pas se laisser faire. « C’est nous les vrais patrons. C’est nous qui contribuons énormément aux recettes de l’État », commente le porte-parole de la plateforme. Comme résolution, les opérateurs économiques menacent de paralyser la ville de N’Djamena. « Nous accordons une semaine aux autorités pour accéder à nos doléances. Sinon nous allons appeler à une ville morte du 27 au 29 juillet », prévient Moustapha Wano.  Le porte-parole de suggérer même à ses collègues de quitter le pays si les conditions d’un bon climat d’affaires ne sont pas garanties par les autorités.

Depuis le début juillet, un bras de fer oppose la direction de la Douane aux opérateurs économiques. En cause, de nouvelles règles prises par les autorités pour réglementer l’accès aux entrepôts de la Douane de Ngueli. Il est exigé des badges pour des commissionnaires agréés en Douane pour éviter des encombrements dans les locaux de la Douane. Selon le directeur général de la Douane, Abdélkerim Charfadine, cette mesure est conforme aux exigences de la CEMAC. Mais les opérateurs économiques n’entendent pas de cette oreille et accusent le directeur de la douane de pratiques tendant à faire traîner les affaires. « Le DG nous bloque dans la procédure de dédouanement en nous sortant les histoires de badge », crie la plateforme.

Déjà avec ce blocus qui perdure aux entrepôts de la douane à Ngueli, la population paye les pots cassés. Les prix ont grimpé d’un cran. Et les ménages commencent par crier « cherté de vie ». Si cette crise doit perdurer, les ménages seront d’ici peu à bout.

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