L’association l’Amicale des anciens Auditeurs du symposium sur la Sécurité transsaharienne et la bonne gouvernance (SST/TCHAD), au cours d’un point de presse fait ce 11 mai au palais du 15-janvier entend apporter sa contribution pour conforter la paix et favoriser la cohabitation pacifique des Tchadiens.
Selon la Vice-présidente de l’Amicale des anciens Auditeurs du symposium sur la Sécurité transsaharienne et la bonne gouvernance (SST/TCHAD), Mme Fatimé Assarah Abdel Aziz, la préoccupation actuelle c’est la survie du Tchad. Pour elle, la mort du président de la République Idriss Deby Itno le 20 avril dernier a laissé le pays dans l’incertitude. Elle rajoute que le pays est devenu l’épicentre des tensions au Nord, Est, Sud et Ouest. D’après elle, leur amicale qui se veut une plateforme d’échange et de fertilisation des idées entre ses membres veut offrir ses bons offices afin de faciliter le dialogue et la médiation entre les filles et fils du Tchad sans distinction. « La violence ne mène nulle part et ne peut servir qu’à enfoncer le pays dans l’abîme et les populations dans le désarroi », dit Mme Fatimé Assarah Abdel Aziz.
Pour la vice-présidente, le Tchad a tout essayé. Depuis 60 ans d’indépendance, dit-elle, le Tchad n’a eu que 8 à 11 ans de paix pour se consacrer à son développement. Le reste du temps déclare-t-elle, le pays l’a passé à contenir la sécheresse, les inondations, les attaques aviaires et acridiennes, les coups d’État, les rebellions, des conflits intercommunautaires, les conflits avec la Libye, les conflits religieux et la liste n’est pas exhaustive. Elle promet que leur association va rencontrer toutes les forces vives de la nation, les partenaires et les pays amis soucieux de la stabilité du Tchad. « Objectif, recueillir les avis des uns des autres pour déboucher sur un dialogue non seulement inclusif, mais global et profond », précise Mme Fatimé Assarah Abdel Aziz.
D’après la vice-présidente de l’Association SST/TCHAD, les solutions aux problèmes tchadiens ne peuvent se trouver qu’entre les Tchadiens. Elles ne peuvent venir de l’extérieur, d’où la nécessité pour chacun de consentir un sacrifice salutaire, renchérit-elle. « Pour qu’il y ait la paix, il faut un dialogue. Ce dialogue doit être inclusif sans marginalisation de qui que ce soit », précise-t-elle. Elle soutient que leur amical regorge des compétences capables d’une synergie d’action nécessaire à relever le défi actuel. Nous sommes résolument engagés dans une bataille pour la solution à la crise actuelle que traverse le Tchad avec la contribution de tous ceux ou celles qui sont préoccupés, note-t-elle.
A noter que l’Amicale des anciens Auditeurs du symposium sur la Sécurité transsaharienne et la bonne gouvernance (SST/TCHAD), a été créée le 18 avril 2013. Son objectif est d’améliorer la capacité des forces de défense et de la sécurité ainsi que celle de la société civile à réagir efficacement afin d’aider le gouvernement à préserver la paix, l’intégrité et l’unité nationale du Tchad. L’amical œuvre dans la sensibilisation, la formation continue et les renforcements de capacités. Il s’investit aussi dans les études et recherches dans le domaine de règlement des conflits et la bonne gouvernance. L’amical est laïque, indépendante, apolitique et à but non lucratif. Il regroupe en son sein, des officiers supérieurs de l’Armée, de la Gendarmerie, la Police, des administrateurs, des représentants des organisations de la société civile et des personnes ressources. Le slogan de l’Association «l’amical SST/TCHAD» est Sécurité-Paix-Développement.
Moyalbaye Nadjasna