L’artiste Kaar Kaas Sonn veut sauver la musique traditionnelle tchadienne. Il a pris l’initiative d’inviter des musiciens et artistes tchadiens vivant en France pour enregistrer des chants et musiques tchadiens en voie de disparition.
Les musiques traditionnelles tchadiennes disparaissent peu à peu. La crise de février 2008 n’a pas aidé à améliorer la situation. Une grande partie des archives sonores de la radio nationale tchadienne (RNT) est partie en fumée.
Un artiste a décidé de remédier à cette perte en reproduisant un support des musiques traditionnelles du Tchad. « Partout dans le monde, les artistes sont immortels ; il n’y a qu’au Tchad où un artiste meurt doublement : d’abord physiquement, et ses œuvres meurent ensuite… », plaisante l’artiste.
Pour mener à bien son initiative, il réunit certains musiciens et artistes tchadiens vivant en France et d’autres venant du Tchad à la « Résidence champêtre des artistes tchadiens » en France. C'est le cas entre autres de : Keyba Natar, Gérard Mbaïguedem, Samuel Nodjiadjim, Richard Ramadjita, Felkissam Mahamat Djankréo, Adoum Mahamat Djanga, Pepiang Toufdy, Bamba Tchandoulaye (Jorio, décédé depuis lors), Doro Dimanta.
Ensemble, ils ont enregistré en live une quinzaine de chansons connues pour les fixer sur un CD. Une première série est déjà disponible https://t.co/aIwWPCZurA . Les titres comme « Eldjima » ou encore « Ta déné » sont des chansons qui rythment le quotidien des tribus aux modes de vie particuliers du sud du Tchad. Selon les porteurs du projet, les chansons issues de cette première rencontre expriment le rêve d’un peuple et le vécu quotidien.