Les bongorois accusent les travaux inachevés de la voirie urbaine de leur ville, Bongor, d’être à l’origine des inondations. Certaines rues comme l'avenue Maréchal Idriss Deby Itno et Général Routouang Yoma Golom sont inondées. Plusieurs victimes sont cloîtrées chez elles. Elles ne vont pas au travail, elles surveillent la montée des eaux et craignent que leurs maisons s'écroulent. Ialtchad presse a baladé son micro pour recueillir leurs réactions.
M. Daouda Ousmane est un commerçant de la ville. Il affirme, « ça ne va pas, avec ces travaux inachevés qui empêchent nos clients de venir acheter nos produits, nous sommes des pères de famille. Pour les eaux de pluie, si le fleuve Logone monte, elles suivront leur ancienne trajectoire de canalisation. S'ils ne pouvaient pas finir ces travaux à temps, ils devaient laisser une autre entreprise exécuter les travaux dans le délai imparti. Nous demandons à l'État de faire pression pour achever ces travaux. Et nous laisser en paix ».
M. Adam Mahmoud est un résident. Il soutient, « les travaux de la voirie urbaine de Bongor ont commencé en suscitant de l'espoir, mais ils ont arrêté un moment et repris avec des dégâts. Ils ont creusé les canalisations sans les achever. La saison de pluie est arrivée. Voilà tout est inondé, les habitants ne peuvent pas circuler. L'État doit trouver une solution ».
M. Balama Jacques, un autre résident dit, « il faut qu'ils offrent la possibilité de passage aux personnes, aux engins et autres. La saison de pluie est à son commencement que nous sommes déjà sous les eaux. Que serons-nous aux mois d'août et septembre ? Nous exigeons à cette entreprise de trouver une solution urgente pour éviter une éventuelle catastrophe. Et l'État doit dire à l’entreprise contractante d'achever rapidement les travaux ».
Propos recueillis par Ousmane Bello Daoudou