Lors d’un point de presse ce 26 décembre 2023, le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) appelle à une révolution populaire. Décision prise suite aux résultats provisoires du scrutin référendaire du 17 décembre qu'il estime soutenu par des puissances étrangères est une déclaration de guerre au peuple tchadien, selon le groupe
Pour Max Kemkoye, porte-parole du GCAP, les résultats provisoires du scrutin référendaire est une grave ignominie, la pure fable électorale la plus dangereuse de l'histoire du Tchad soutenu par des puissances étrangères. Il estime que ces puissances et chancelleries ont imposé depuis le 21 avril 2021, Mahamat Idriss Deby malgré les exactions graves, les tueries de masses, les répressions des manifestants ou encore le trucage du référendum. La transition est toujours applaudie des deux mains par ces derniers. « Face à nous autres qui résistons, les propositions alléchantes et menaces de mort sont les lots quotidiens de notre existence », dit-il. M. Kemkoye. Il ajoute, « ces propositions et menaces de mort ne viennent pas seulement de ceux qui gouvernent, mais aussi de ces puissances étrangères qui véritablement dirigent notre pays », a-t-il dit le regard empli de colère. Il affirme que les résultats du vote référendaire sont des pures inventions et ont été proclamés sous haute surveillance militaire. « Si ces résultats reflétaient sincèrement le suffrage exprimé par le peuple tchadien, qu'est-ce qui justifie cette peur bleue au point où ceux qui se trouvaient dans cette salle malgré le cordon immense de sécurité étalent tellement gênés aux entournures ? C'est parce qu'ils ont volé. Et le voleur ne peut jamais être à l'aise malgré qu'il soit à l'affût de tous les pas silencieux du propriétaire ».
M. Kemkoye. Il précise que pendant qu'ils proclamaient les résultats, la vie de la République se jouait ailleurs en ce sens qu'aucun Tchadien en dehors de ces imposteurs ne se sentait concerné par cet événement. « L'imposture et le vol ont encore douché l'espoir des Tchadiens. Ces résultats, c'est une déclaration de guerre au peuple tchadien. C'est le second coup d'État de Mahamat Idriss Deby », dit-il.
Le porte-parole estime que le GCAP a utilisé toutes les avenues diplomatiques possibles de dialogue, mais tout est foulé au pied par ces puissances étrangères et organismes régionaux, internationaux. «Face à ce mépris pour nos vies désormais sacrifiées, une seule option s'impose désormais à nous si nous voulons nous libérer. C'est la révolution populaire. Car, avec l'organisation de ce scrutin puis ces résultats, il n'y a plus de démocratie qui vaut. Il n'y a plus d'élections par lesquelles, il faut espérer un changement », affirme M. Kemkoye, la voix tremblante de colère.
Selon le GCAP, cette constitution va accentuer le sous-développement, elle sera un véritable vecteur de division des Tchadiens. « Vous aviez vécu la dictature du père, vous subirez davantage celle du fils. Un glaive qui pourfendra tout ce qui unit y compris dans vos familles ».
Pour le GCAP, l'ère est à l'engagement patriotique pour barrer la route à la dictature que veulent imposer les impérialistes tapis dans l'ombre. « Les impérialistes n'arrêteront leur manœuvre en nous imposant la dictature Itno que si nous, unis, leur tenons tête. La liberté ne se donne pas, elle s'arrache. Notre destin ne doit plus se décider pas à Paris, Washington ou Doubaï. Hourra la résistance, hourra la liberté », conclut, M. Kemkoye.
Abderamane Moussa Amadaye