Le Dialogue national se tiendra-t-il le 15 février ?

Written by  Jan 26, 2022

L’incertitude plane sur la date du Dialogue national inclusif (DNI) annoncé pour le 15 février prochain par le Président du conseil militaire de transition(PCMT),  Mahamat Idriss Deby le 31 décembre 2021. Quelques indicateurs semblent indiquer que cette date est intenable à moins que…. Chronique.

Les Tchadiens sont à quelque deux semaines de la date officielle pour la tenue du DNI le 15 février prochain. Une date tombée comme un coup de semonce sur les membres du comité d’organisation du dialogue national (CODNI). Depuis lors, plusieurs consultations se sont enchaînées. Objectif, présenter aux différentes entités l’état d’avancement des travaux d’organisation du DNI et les impliquer davantage dans le processus.

Le premier indicateur n’est pas favorable. Et risquerait de compromettre le rendez-vous du 15 février prochain. Par exemple la société civile et certains partis politiques de l’opposition sont  sceptiques. La coordination des actions citoyennes Wakit Tama, et certains partis d’opposition posent des conditions avant leur participation. Ils exigent « la révision de la charte de transition, la définition de critères de participation au dialogue, la non-représentativité des membres de la transition aux prochaines élections etc. » Ces revendications seraient-elles satisfaites avant la date du 15 février ? Le dialogue serait-il inclusif si ces acteurs politiques et de la société civile ne prennent pas part ?

Le second indicateur, c’est la participation des politico-militaires au DNI. Même si la concertation des mouvements politico-militaires à Rome du 20 au 22 janvier 2022 à l'invitation de la communauté Sant Egidio dans le sens du dialogue inclusif semble s’être bien déroulée, ce n’est pas totalement joué. À Rome la rencontre à consister essentiellement à presque un séminaire de formation à comment négocier à Doha au Qatar. Selon nos sources le Comité spécial technique (CTS) est reparti à N'Djamena, la capitale tchadienne, surpris par le sérieux des Qataris qui étaient très exigeants et regardant sur les financements de cette rencontre. Doha veut garder la main en cadrant le processus et en voulant impliquer l’Union africaine (UA) et les Nations-Unies dans le processus. Ce qui semble ralentir les ardeurs du Conseil militaire de transition (CMT). Le temps talonne le CMT.

Le troisième indicateur la libération partielle des rebelles par le CMT la semaine passée. C’est un pas positif selon certaines organisations de défense des droits de l’homme au Tchad. Mais elles déplorent le caractère sélectif de l’amnistie. Pour ces défenseurs des droits humains, l’amnistie générale ne doit laisser personne derrière. C’est la seule possibilité de garantir un dialogue sincère et inclusif. Il y a aussi le mouvement rebelle du Front d’alternance et de la concorde au Tchad (Fact) de Mahamat Mahdi Ali exige toujours la libération de ses prisonniers de guerre et un cessez-le-feu formel.

Selon nos sources, tous ces indicateurs il sera difficile de respecter ce rendez-vous du 15 février. Surtout que le CTS n’a même pas encore déposé son rapport. Toutefois les choses peuvent débloquer dans les prochains jours, mais difficile de tenir un DNI incontestable le 15 février. À moins que le CMT ne veuille tenir un DNI à minima.

Moyalbaye Nadjasna

  • AIMEZ / PARTAGEZ AUSSI LA PAGE IALTCHAD PRESSE
    1. Arts & Culture
    2. Musique
    3. Mode-Beauté

    -Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

    1. Divertissement
    2. Sports
    3. Mon Pays

    Votre Publicité sur Ialtchad Presse