Sur l’étendue du territoire du Tchad, 106 988 candidats dont 36940 filles entament ce 21 juillet 2021, les épreuves écrites du Brevet d’Enseignement Fondamental (BEF). N’Djamena, la capitale tchadienne elle seule compte 34 000 candidats. Ialtchad Presse s’était rendu dans deux établissements de la ville. Reportage.
Ce matin, dès 7 heures du matin, les candidats au Brevet d’Enseignement Fondamental (BEF) pour la ville de N’Djamena ont répondu présents dans leur centre de composition respectif. Ils sont 34 000 Candidats répartis dans 72 centres d’examen avec au moins 3500 membres de jury.
12 heures et demie, nous arrivons au centre du lycée Felix Éboué. Ce centre regroupe trois collèges notamment les deux collèges du Lycée Éboué et celui de l’Assemblee Chrétienne. Dès notre arrivée nous rencontrons les élèves qui viennent de finir les épreuves de la rédaction et de la mathématique. Un petit temps leur permet de souffler avant d’entamer la dernière épreuve, le civisme. Juste à notre côté se trouve un garçon et une fille, tous candidats des collèges du Lycée Éboué. Pour le garçon, « les épreuves sont abordables, je suis sûr que je m’en sortirai par la grâce de Dieu », confie-t-il. Pour la jeune fille, « l’épreuve de la rédaction parlait des élections qu’il fallait expliquer. C’est une surprise pour moi, mais je me suis bien débrouillée. J’ai confiance, je suis tranquille », dit-elle.
Nous marchons vers la direction, à l’entrée du bâtiment une infirmière est en poste avec des médicaments pour prévenir toute éventuelle crise. Tout semble organisé ici. Dans un bureau Mme Seid Farah Madjé, présidente du centre CEG lycée Felix Éboué est assise. Pour elle, il n’y a rien de grave, les premières épreuves étaient la rédaction et les mathématiques. Elle rajoute que, pour cette première journée, la dernière épreuve est le civisme. « Nous avons 499 candidats. Nous faisons un travail simultané, une équipe de correction est bien en place. Au fur et à mesure qu’une épreuve finie, les copies sont déposées pour la correction », dit-elle.
Au Collège du lycée Sacré-Cœur, c’est un centre d’examen. Nous avons en face de nous Allarangué Abel, il est le vice-président du centre. Selon lui, tout se passe bien, tout le monde est venu très trop notamment les candidats tout comme les surveillants. Il affirme aussi que toutes les conditions sont réunies, même les épreuves sont arrivées à temps. Nous avons 270 candidats, nous sommes un centre principal, au collège Évangélique il y a un centre secondaire avec 183 candidats. Leurs copies vont être convoyées vers nous. Actuellement la correction des deux premières épreuves est en marche. Le collège du Sacré-Cœur compte 183 filles.
« Cet effectif élevé des filles montre aujourd’hui, les filles sont aux études et c’est vraiment à encourager. Nous demandons aux parents d’encourager davantage leurs filles à étudier, car elles sont capables et peuvent bien réussir comme les garçons », souligne monsieur Allarangué Abel.
Nous avons rattrapé Elvira Ratomte, candidate au collège du Sacré-Cœur avant qu’elle n’entre en salle pour la dernière épreuve pour la journée. « J’ai bien entamé la journée. Vous savez, l’examen quand on le prépare on ne se fait pas de soucis. Je n’ai pas de raisons de m’inquiéter, ça ira », déclare-t-elle d’un air rassurant.
Pour l’ensemble du territoire national, une source du ministère de l’Éducation nationale et de la promotion civique note, 106 988 dont 36940 filles. Les épreuves écrites vont durer 3 jours pour les francophones et 4 jours pour les arabophones.
Moyalbaye Nadjasna