Suite de notre série sur la ville de Sarh. Le lycée d’Enseignement de technique industrielle de Sarh (L.E.T.I. S) a pratiquement fini son programme scolaire. Les enseignants sont dans les révisions des matières avec leurs élèves. Enseignants, chef d’établissement et élèves se disent tous prêts pour affronter les examens de fin d’année. Reportage.
Face au terrain Roi, non loin du centre culturel Don Bosco, se dresse le bâtiment du réputé lycée d’Enseignement de technique industrielle de Sarh (L.E.T.IN. S). Il fait dos à l’autre grand lycée Ahmed Mangué, l’autre grand lycée. Créé vers 1944, en tant que Collège d’Enseignement technique (CET), plusieurs reformes l’ont fait aboutir en actuel L.E.T.IN. S.
Il était 11heures, heure locale lorsque nous franchissons la cour de cet établissement de formation technique et professionnelle. Élèves et enseignants tiennent le même langage et tous disent être prêts pour le baccalauréat. Allarabeye Ngon-Assingar est élève en terminale BT électrotechnique. Selon lui, les examens se préparent dès la classe de seconde. « C’est depuis deux ans déjà que je commençais à préparer le baccalauréat. Maintenant, je suis en terminale et je ne suis pas paniqué. Malgré les difficultés dues à la covid-19, nos enseignants sont mobilisés pour nous encadrer. Nous avons fini avec le programme ici au LTI de Sarh. Nous sommes dans les révisions », déclare-t-il.
Une autre élève, une fille, elle requiert l’anonymat. « Je suis prête pour affronter le baccalauréat. Les enseignants ont fait de leur possible, maintenant la balle est dans notre camp. Comme vous nous voyez, nous sommes en petits groupes sous l’ombre des caïcédrat pour discuter sur certains points de nos leçons », confie-t-elle.
Selon le proviseur, M. Djingambaye Nadjingar, dans le Moyen Chari en général, les cours ont démarré en octobre et la seule perturbation c’était la grève de la plateforme durant 2 semaines. D’après lui, le premier calandrer des examens fixés par les autorités au mois d’août allait rallonger les choses. Avec ce calendrier des examens réaménagé, dit-il, les étudiants vont aborder les épreuves dans de bonnes conditions. Il rajoute qu’ils vont continuer à préparer les enfants jusqu’à une semaine des examens. « Il n’y a pas de souci majeur. On est à 90 % du programme réalisé. Tout prendra fin d’ici la fin du mois de juin. Je conseille à tous les élèves de se concentrer et se mettre résolument au travail. Qu’ils révisent leurs leçons avec beaucoup de discernement et de sagesse. Un tel état d’esprit leur permettra d’être prêt le jour ‘J’ », note le proviseur. Il précise en outre que c’est un moment aussi d’auto-évaluation.
La spécificité du Lycée industriel
Pour M. Djingambaye Nadjingar, la particularité du LTI s’explique par le fait qu’il s’agit d’un enseignement technique et professionnel. Les cours sont orientés vers les techniques, explique-t-il. Autre spécificité a relevé indique-t-il, la composition du baccalauréat des techniciens est plus longue et ça prend un peu du temps par rapport aux autres. « Ce qu’on déplore très souvent c’est que quand on aborde la filière BT, les matières d’œuvres ne viennent pas à temps pour qu’on puisse finir au délai indiquer. Et cela nous perturbe chaque année. Alors nous plaidons auprès des organisateurs pour revoir cette question et nous faire parvenir les matières d’œuvres à temps tout en lançant la première phase », plaide-t-il. D’après le proviseur, la composition des techniciens se fait en trois phases. « La phase matières professionnelles qui prendra au moins 3 jours, la phase des travaux pratiques qui prendra 5 à 1 semaine. Ensuite, c’est la proclamation des résultats d’admissibilité. Et enfin, vient la composition des matières générales qui clôturent les examens du BT. C’est cela qui fait que le BT prend du temps et est spécifique à l’enseignement technique», détaille-t-il.
Le Lycée d’Enseignement technique industriel de Sarh, compte la section Technique Industriel TI (série E) et la section Brevet de Technicien BT avec deux filières notamment la mécanique auto et l’électrotechnique. L’option construction métallique qu’on a été créée cette année, la première cuvée est encore en classe de seconde.
Moyalbaye Nadjasna