L'association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l'homme (ATPDH) s’inquiète du climat social et politique au Tchad qui, selon elle, se dégrade continuellement. C’est ce qui ressort du communiqué de presse signé du Vice-président, Djekourninga Kaoutar Lazare, ce 23 février 2021.
Selon le communiqué de presse de l’ATDPH, depuis quelques mois, les manifestations de rue, les grèves des travailleurs du public rendent la vie sociale et économique du pays morose. Pour le vice-président de l'ATPDH, Djekourninga Kaoutar Lazare, les libertés d'opinions, d'expression, de manifestants et de réunion sont constitutionnelles. « L’article 28 de la constitution, les articles 19 et 20 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, et l’article 21 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, entre autres, constituent les garanties », dit-il. Il soutient que, le Tchad est dans la période électorale et les candidats qui concourent aux suffrages doivent exercer leurs activités dans le respect de la loi.
Selon lui, le respect de la souveraineté et de l'unité nationale ainsi que la démocratie pluraliste sont plus que nécessaire. Le vice-président de l'ATPDH s'indigne des décisions du ministre de la Sécurité publique interdisant les réunions publiques. Il se demande comment les candidats à l’élection pourront mener leurs activités. Pour lui, l'argument covid-19 n’est plus acceptable. «…alors que le Président de la République et le Mouvement patriotique du Salut (MPS ) effectuent régulièrement des activités et des tournées politiques dans le pays ».
Le Tchad est signataire des instruments juridiques internationaux et a l'obligation de les respecter, relève le communiqué. Les autorités tchadiennes doivent appliquer les lois garantissant aux Tchadiens leurs libertés d'opinion d’expression, de manifestations et des réunions en vigueur au pays affirme le vice-président de l'ATPDH.
Moyalbaye Nadjasna