La proposition de la commission ad hoc de dissoudre le conseil militaire de la transition (CMT) et de laisser le conseil national de la transition (CNT) n’a pas fait l’unanimité des participants à la plénière de ce jeudi. Ils estiment que si le CMT sera dissout, il faut aussi dissoudre le CNT. Ils ont aussi parlé du mandat du PCMT qui est repoussé à 24 mois. Reportage
Pour passer d’une transition militaire à la deuxième phase de transition mise en place par toutes les forces sociopolitiques présentes au DNIS, il faut revoir le schéma de la transition. La commission ad hoc a proposé la dissolution du CMT. Cette proposition de dissoudre le CMT et de laisser le CNT n’est pas amandée par tous les participants à la plénière. Certains délégués pensent que si le CMT sera dissout, il faut systématiquement dissoudre le CNT.
Ils ont aussi critiqué la proposition qui permet au président du CMT de nommer et de révoquer le chef du gouvernement. Selon eux, le chef du gouvernement doit être désigné à la plénière par les participants au DNIS.
Pour le président du parti socialiste tchadien, ce n’est pas le président de la république qui doit désigner le premier ministre, mais c’est la plénière qui doit désigner le premier ministre. Par rapport à la forme de l’Etat, il ajoute que pendant 30 ans, la décentralisation a échoué, il faut essayer quand même avec la fédération.
Les participants estiment que 24 mois, c’est trop, il faut ramener à un an.
Dans le même élan, le président du parti Union des Forces démocratiques et républicaines (UFDR), Dr Baba Ahmat Baba, ce dialogue devrait être l’occasion de refonder le Tchad, mais pas permettre la continuité, il faut que les choses changent réellement. Au sujet de proroger le mandat du président de la transition de 24 mois, il ajoute qu’il est sceptique et pense qu’on ne respecte pas les textes républicains dans notre pays. Dr Baba Ahmat Baba souhaite qu’un recensement biométrique intégrale, une structure électorale crédible pour les élections libres et transparentes.
Parlant de l’humilité qui doit être accordée aux membres du CMT, il précise qu’on a accordé trop d’humilité dans ce pays et c’est ce qui fait que le tchadien n’a plus peur de commettre de crimes qui soient économiques ou à l’atteinte physique de ses concitoyens. Au sujet de la dissolution du CMT, l’homme politique pense que si le CMT est dissous et si la charte est modifiée, il n’y a pas des raisons pour que le CNT dont la mise en place vit de la charte reste, il doit partir également.
Pour Korom Acyle Dagache, président national du mouvement citoyen notre Tchad, c’est une impression de satisfaction, dans la mesure où notre pays vient de franchir un cap important dans la marche de son histoire politique. Selon lui, le rapport présenté par la commission ad hoc requit l’assentiment de tout le monde et les résolutions seront rendues exécutoires. A propos de la prolongation de la durée de la transition, il souligne que la charte a prévu les closes de sa révision dans la mesure où l’on pourrait aller au-delà de la durée telle que fixée.
Jules Doukoundjé