À moins d’une semaine de la fin du dialogue national inclusif et souverain(DNIS) qui devrait prendre fin le 30 septembre prochain, beaucoup de participants regrettent que le dialogue perde son caractère inclusif et souverain. Ils reprochent au président du présidium qui devrait organiser les plénières de manière transparente d’être sélectif et de prendre parti. Ils craignent que ce dialogue ne devienne finalement qu’un non-évènement. Reportage.
Lancé le 20 août dernier, le dialogue national inclusif et souverain (DNIS) est à moins d’une semaine de la fin prévue pour le 30 septembre prochain, beaucoup de participants restent sur leur soif. Certains craignent que ce dialogue ne devienne un non-évènement et que certains partis politiques et leaders de la société civile qui l’ont boycotté aient raison.
Pour Djividi Boukar Dibeing, président national du parti Démocratique et Socialiste (PDS), pour les débats aux plénières, le président du présidium Gali Nghoté Gatta est un dictateur et c’est regrettable. Selon lui, le président du présidium donne la parole de manière sélective. L’opposant et candidat malheureux à la présidentielle passé, souligne qu’avant le dialogue, on invitait les gens à venir s’exprimer et c’était la condition. Mais il ajoute que tel que les choses se déroulent, ceux qui ont désisté, ont raison. « Je suis un ancien candidat malheureux aux élections et Gali me refuse la parole, vous pensez que c’est sérieux et c’est encore au dialogue », s’interroge le président national du PDS. Il affirme que le dialogue est d’abord politique et on devrait plus accorder la parole aux hommes politiques. Djividi Boukar Dibeing craint que devient un échec. L’opposant dit regretter de participer au DNIS et soutient qu’il est venu au dialogue pour apporter sa contribution, mais le président du présidium refuse de lui accorder la parole.
Dans le même registre, Mahamat Nour Ahmat Ibédou, président de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), souligne que les démarches entreprises et la manière avec laquelle les gens font le passage en force depuis qu’on a commencé avec le dialogue ne sont de nature à donner de la crédibilité au dialogue. Pour le leader des droits humains, la mise en place du présidium et du règlement intérieur et le président des sous-commissions ont été effectués par la force. « Il y a des gens qui sont là qui sont prédestinés à être dans le présidium. Ça semble être un complot pour faire passer les choses et c’est désagréable », souligne Mahamat Nour Ibédou. Selon lui, ce dialogue ne satisfait pas entièrement les participants parce qu’il n’est pas inclusif, la preuve il y a des gens qui n’ont pas assistés. Il évoque les passages en force qui ne sont pas de nature à donner une crédibilité à ce dialogue. Le président de la CNDH ajoute aussi que certaines thématiques, les conclusions ont été vissées parce qu’on n’a pas pris en compte certaines propositions pertinentes.
Jules Doukoundjé