Les traitements dégradants, les détentions arbitraires, les droits des personnes vivant avec un handicap et la protection de la petite enfance ont constitué le menu des différentes sous-commissions de la thématique : droits et libertés fondamentales. Objectif, permettre que les Tchadiens vivent dans la dignité et que les conventions et traités internationaux souscrits par le Tchad soient dignement appliqués. Les travaux ont été clôturés ce 12 septembre 2022 à l’ENA de Ndjamena. Reportage.
Selon la quintessence du rapport de la plénière plus jamais un être humain soit privé de sa liberté publique, civique et religieuse. Chaque jour des Tchadiens sont victimes de séquestrations, d’usage disproportionné de moyens de dissuasion par les forces de l’ordre sur les manifestants, les assassinats, les bavures policières, remarquent les participants. Ils rappellent la déclaration universelle des droits de l’homme qui dit que les hommes naissent libres et égaux. La politique de l’enfance est une question cruciale qui demande un véritable suivi, ont indiqué les participants. Selon eux, il est opportun de bien examiner le projet de charte de droits de l’homme. Les Tchadiens disent-ils ne doivent pas être inquiété par qui que ce soit sur leur liberté d’aller et de venir ou de mouvement. Ils insistent sur la consécration de la sacralité de la personne humaine.
En termes de recommandations, les participants affirment que les forces de l’ordre sont à l’origine des traitements inhumains et dégradants. Ils recommandent que les auteurs et leurs complices soient poursuivis et condamnés. Les délégués conseillent des formations continues en faveur des forces de défense et de sécurité sur les instruments juridiques internationaux relatifs à la protection physique des personnes. Les participants notent également qu’il faut rendre obligatoire l’instruction civique à tous les niveaux. Ils citent les casernes et les écoles primaires et secondaires. Selon les délégués, il faut mettre un numéro vert en alerte aux violations des droits humains. Les délégués de la police affirment que ce numéro existe déjà. Ils suggèrent qu’on accorde une attention particulière aux journées commémorant les droits et libertés fondamentales. D’après le rapport de la plénière, il faut interdire les détentions au secret et faire la lumière sur les disparitions forcées.
Abordant les recommandations relatives aux personnes vivant avec un handicap, ils estiment qu’il faut définir un quota en leur faveur dans les services publics. Les délégués demandent qu’on procède à leur recensement pour une meilleure orientation des actions en leur faveur. Les participants recommandent également l’assurance d’une couverture sociale des personnes vivant avec un handicap. Pour les délégués, il faut concevoir un curricula adapté aux formations des personnes vivant avec un handicap. Ils préconisent la création d’un service d’interprétation de gestes au niveau de l’ONAMA. Les participants disent qu’il faut rendre opérationnel le centre d’appareillage de rééducation. Sur la question du cadre juridique de la protection de la petite enfance, ils évoquent l’adoption d’une stratégie de prise en charge en éducation, santé, suivi et protection. Ils recommandent aussi l’adoption d’un code de procédure de protection de l’enfance, augmenter le nombre de cellules de la garde à vue dans les commissariats. Il dit également qu’il faut sensibiliser les chefs traditionnels sur la question de protection de l’enfant et les leaders d’opinions sur l’enregistrement des naissances. « Augmenter le financement pour la petite enfance. Interdire la mendicité des enfants, contrôler le contenu de l’enseignement dans les écoles coraniques », sont entre autres recommandations.
Moyalbaye Nadjasna