Dialogue à la matraque et aux gaz lacrymogènes

Sep 03, 2022

Pendant que le président du présidium s’active pour mettre en place un comité ad hoc pour aller négocier avec certains partis politiques et certains leaders de la société civile pour les ramener à la table du dialogue, les forces de l’ordre encerclent le siège du parti Les Transformateurs et gazent ses sympathisants. Cette situation rend difficile les négociations et met dos au mur les autorités de la transition qui prônent un Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Chronique.   

Certains partis politiques et de leaders des organisations de la société civile pourraient avoir raison. Ils ont toujours douté de la bonne foi des autorités de la transition à organiser un dialogue sincère.

Malgré la bonne volonté du président du présidium, qui a créé un comité ad hoc composé des sages et des religieux pour aller convaincre les partisans de revenir à la table du dialogue. Les autorités de la transition utilisent les coups de matraque pour réprimer les jeunes du parti Les Transformateurs qui sensibilisent la population de la raison de leur refus de participer au dialogue. Mais c’est sans connaître l’option des autorités de la transition. Selon les constats sur le terrain, le meilleur dialogue, c’est avec les coups de matraques et de gaz lacrymogène.

Ce vendredi, il est difficile, voire même impossible d’accéder au siège du parti les transformateurs. Raison : les jeunes de ce parti ont manifesté contre l’arrestation de leurs camarades arrêtés pour trouble à l’ordre public, alors qu’ils sensibilisaient les habitants du 2e arrondissement de la commune de N’Djamena d’aller participer au meeting de leur président prévu pour ce samedi.

Leur arrestation vient comme un voile se poser sur la liberté de manifester. Et plus de 50 véhicules des forces de l’ordre composées des éléments de la police nationale, la DGSSI et des gardes nomades ont pris d’assaut le siège du parti de Dr Succès Masra, rendant difficile l’accès du périmètre aux voisins et aux passants.

Pour s’enquérir de la situation, les journalistes ont tenté de s’y rendre au siège du parti les transformateurs, mais peine perdue. Ils ont été purement et simplement refoulés, malgré leurs gilets octroyés par la HAMA.

Le dialogue national inclusif et souverain devrait être un moment où tous les Tchadiens devraient s’asseoir pour discuter des problèmes qui les divisent et de trouver des solutions pour un Tchad nouveau. La junte utilise la matraque et les gaz lacrymogènes pour dialoguer. Drôle de dialogue.

Jules Doukoundjé

  • AIMEZ / PARTAGEZ AUSSI LA PAGE IALTCHAD PRESSE
    1. Arts & Culture
    2. Musique
    3. Mode-Beauté

    -Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

    1. Divertissement
    2. Sports
    3. Mon Pays